de Tabara à Santa Marta de Tera.
J’ai dormi profondément, j’en avais besoin, apparemment, malgré l’étape raisonnable de hier: 26km mais dans un paysage qui ne m’avait pas motivé contrairement aux infos du guide.
Tout va mieux aujourd’hui, comme un air de printemps: Il fait frais mais sans vent.
Je déjeune à l’albergue et décolle à 7:30, tranquille: aujourd’hui c’est 22km, j’ai presque honte! Mais je ne fais pas la course, je me préserve d’une étape de 36km. Il est encore un peu tôt pour les exploits !
Je vois parfois, dans le chemin, deux traces plus fraîches de chaussures à crampons , j’en déduis que les deux pèlerins sont déjà partis, avant le sunset.
Plus loin, deux Patous sur le chemin!… légère appréhension, je ne change pas de rythme. Le mieux est que je ne cherche pas à leur piquer une chèvre. Je les préviens quand même de ne pas s’inquiéter et ils me laissent passer avec un grognement compréhensif.
Je marche bien, tranquille, le paysage, doux, est amical. Le soleil se cache un peu pour ne pas me cuire, le vent me caresse… Je comprends que les trois jours sont passés et que je fais partie de ce monde.
Qui disait: C’est un miracle de marcher sur cette terre? Tich Nath Hanh. non?
Je vis le miracle, faut juste en être conscient.
Soudain, presque arrivé, je vois ce canal d’irrigation en marche, une oeuvre humaine remarquable ! Toute cette eau fraiche qui sort de terre et les 20 km dans mes pieds échauffés, je ne résiste pas.
Les outils remis à neuf, je termine la journée avec le retour de la civilisation :
Quelques fleurs aussi, pas sauvages bien sûr, mais si colorées après la campagne.
J’y trouve un couple de pèlerins âgés, originaires de Rodez. Bel échange entre convaincus du pèlerinage à l’ancienne .
Je finirai le blog au bar, devant un ‘plato conbinado’.
Ce fut une belle journée!
3 jours de marche avant le chemin, ça ne loupe jamais !
J’en ai parlé à une copine qui partait marcher 3 jours cet été, que ton expérience poussait à dépasser cette limite!