Camino Sanabres-9

31-08-2023.

de Puebla de Sanabria à… Xunquiera de Ambia.

Si!

Aaahh! Enfin, il se passe quelque chose d’intéressant aujourd’hui!

Car, à part l’ennui du paysage, la fatigue des étapes trop longues et les siestes, abruti par un soleil brillant sur des chemins sans ombre, il ne se passe rien de passionnant, ni a écrire, ni à lire, j’en conviens

Comment renouveler le concept sans le dénaturer? C’est mon pied droit qui me souffle la réponse:

Changer tout! Comme disait Jonasz.

Parti à 06:30 de Puebla de Sanabria, parceque, aujourd’hui commençaient 3 jours d’étapes longues et difficiles pour passer les montagnes qui nous séparent de la Galice… Hummm, voilà qui sent bon la Bretagne, à condition d’y arriver vivant!

Et c’est là que, après 12 km et presque 3 heures de marche sur l’asphalte, l’estomac vide, mon pied droit de met à me lancer des appels au secours.

Je l’aère, l’oins d’huile de gaulterie, le caresse de crème Nok et le relance. Rien n’y fait. Arrivant à Requejo, je me restaure d’un cafe-crème et réfléchi à ce nouveau problème en auscultant mes deux guides: rien à faire, il fait être très opérationnel dans les trois prochaines étapes et je sais que je n’excelle pas dans la montagne.

bar Tejedelo, lieu de réflexion.

Requejo étant fort peu appétissant, j’exclus d’emblée une halte ici. Revenir sur les 13 km déjà parcourus ne me motive pas et c’est reculer le problème… lorsque la solution m’apparaît d’emblée sur le mur du bar: dépasser l’obstacle en le franchissant par taxi, le calme granitique revenant à la normale avant Ourense.

Comme pour tout, la décision est toujours le moment le plus difficile avant l’action. Après y’a plus qu’à!

Cette perspective me soulage immédiatement de l’angoisse précédente et je compose le numéro affiché sur le mur, après confirmation près de l’hôtesse.

Le taxi devait rêver de ma demande car il me dit ‘ok, j’arrive dans 5mn’.

Non, bien sûr, en espagnol! Il ne sait pas encore que je suis français!

Un jeune homme dans une Ford rouge, plaque bleue de taxi arrive rapidement et je lui propose Xunqueira de Ambia qu’il programme sur son Maps. Sa jeune compagne et son caniche sont du voyage, c’est dire qu’il paraît satisfait! De fait, ils sont charmants.

En route, je demande d’arrêter plutôt à Allariz, plus grand ville ou je trouverai un distributeur pour ne pas trop me démunir et ferai ensuite à pieds les 5km me séparant du Chemin. C’est ce qu’on fait et avant de nous séparer il me paye le café con leche que je voulais leur offrir! Trop bien les jeunes!

Je profite de l’heure pour visiter la ville avant de me restaurer d’un sandwich, les plats chauds sont pour plus tard en espagne!

Bien sûr c’est sous le soleil que je monte ensuite vers Xunqueira (prononcer ‘Junqueira), mais j’y vais doucement, les onguents et sans doute le repos ayant calmé la tension dans mon pied. Peut être aussi le fait de savoir que je n’allais pas aggraver le problème avec le parcours prévu a-t-il déclenché les endorphines ?

Arrivé là-haut, je confirme la fin d’étape avec une bonne ‘Estrella’ avant de sonner à l’albergue Casa Tomás.

Qui bien sûr est ‘completo’ mais je soupçonne une excuse car pour le dîner (cenar), c’est ok. 🤷‍♂️

La dame du tourisme local me trouve trouve une chambre, dans une grande maison vide. Je ne comprends pas tout car ici, on parle Galicien et même Google ne sait pas traduire. La Bretagne je vous dit.

rappel St Jacques
vue de la montagne d’où je n’arriverai pas.

En tous cas, un village typique où les hommes se réunissent sous l’ombre d’un arbre pour vider des verres et refaire le monde dans une langue incompréhensible.

Où sont les femmes?
Solide! et fermée.
effilée.
un poisson et au lit!

Belle journée donc! Et bien, on ne s’ennuit pas ici !

Et puis demain on redescend ce qu’on n’a pas monté. C’est pas des vacances ça?

Bonne nuit à ceux qui restent.

3 réflexions sur “Camino Sanabres-9”

  1. Coucou Patrice
    As tu des semelles de confort ou adaptées à ton problème. Ça me paraît plus que nécessaire . As tu pris l huile d arnica avec la gaulthérie .
    Moi je ne pourrais jamais faire ce chemin étant très gourmande je subirai trop de frustrations. Le positif : des kilos en moins sûrement. Les galiciens sont présents à Lorient chaque festival interceltique , c est moins loin pour les voir que d aller chez eux. Les costumes et les danses une merveille.
    Je t embrasse
    Bonne route

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