Camino Sanabres-10

1er Sept2023

de Xunqueira de Ambia à Ourense.

Rentrée des classes! Si j’avais su, en entrant en 6eme que 60ans plus tard je traverserai le pays à pied, dans l’inutilité totale de tout ce qu’on m’a enseigné, aurais- je été motivé ?

Je suis parti doucement ce matin, à l’écoute de mon pied!

Il fait beau et doux, le ciel est nuancé. Je prends 1/2h pour déjeuner au bar, m’imprégnant de la douceur du moment

Puis je m’engage dans la descente. Pas d’écho au niveau des cheville, je garde un rythme léger pour ne pas réveiller les diables d’hier.

La première partie de la matinée est ainsi très champêtre, mais on n’oublie pas qu’on s’approche d’une grande ville et rapidement les villages se rapprochent et le parcours finit par n’être que chemin goudronnées, puis trottoirs mais sans emprunter de grands axes avant l’entrée dans Ourense

Vers 10:30, il fait déjà chaud et je m’arrête pour prendre une boisson rafraîchissante et enlever le T shirt sous la chemise.

Le soleil est resté calme, cependant, filtré par une brume qui annonce déjà la pluie de la nuit prochaine.

Ourense

en arrivant, je file vers l’albergue pour prendre une douche et laver les vêtements, avant d’aller me restaurer.

albergue a Ourense

Je suis seul dans cet établissement, jusque dans la soirée où arrivera un jeune espagnol. C’est le week end demain et je présume qu’il vient pour les derniers 100km, qui leur permet d’étoffer leur CV .

La ville , le centre ancien autour de la cathédrale, puis le centre commerçant sont très aggravé, vivants avec une jeunesse omnipresente. Je m’y promène un peu et trouve même des embouts caoutchouc neufs pour mes bâtons, l’excès de macadam les ayant mis a mal.

Plaza Mayor.

Il va pleuvoir cette nuit, et demain, il faudra bien remonter de l’autre côté de la rivière Minho qui traverse la ville. Un gros dénivelé nous attend ensuite mais c’est ponctuel et pas désertique comme le massif précédent.

Je me rapproche donc de ma nuit et vous en souhaite une bonne.

🥱🛌

4 réflexions sur “Camino Sanabres-10”

  1. Notre bonne étoile se fourvoie un peu en chemin mais la vôtre vous guide périodiquement sur ce chemin de quiétude. Visiblement elle ne vous a pas abandonné

    • Et comment le ferait- elle? Elle reste accrochée à mon épaule, quel que soit mon sac, quelque soit mon chemin!
      A Compostelle, « le champs d’étoiles », j’emporte toujours la mienne: on n’est jamais trop prudent.

  2. Comme l’a probablement dit un grand sage chinois (ou antillais) : chacun sa route, chacun son chemin. Des jeunes qui sacrifient leur weekend pour marcher 100km plutôt que de dealer ou simplement se coller devant un écran, c’est beau quand même.

    • Mais pour en avoir croisés plusieurs sur le Francés, ça ressemblait plus à 3 jours de fiesta qu’à un pèlerinage. Surtout quand il envahissent l’albergue à 3h du matin, en chantant quand ceux qui marchent vraiment essaient juste de dormir! Je me suis d’ailleurs souvent demandé si c’est vraiment à pieds qu’ils rejoignaient l’albergue suivante. Mais tu as raison, celui d’hier, était seul et calme, mais parti avant lui, je ne l’ai pas revu, ni en chemin, ni à l’étape…

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