2023-Camino Sanabres-5

dimanche 27 août, Granja de Moreruela. 6:00,  le pèlerin le plus jeune de nous trois se leve , se prépare en silence et s’en va.

j’ai toussé une bonne partie de la nuit et ne me sens pas reposé.  Je m’accorde une 1/2 heure supplémentaire. Le deuxième s’agite dans le noir et je me sens obligé d’en faire autant.

26 km aujourd’hui.  Avant de partir j’ai mangé ma grosse orange et quelques fruits secs, je n’avait pas vu que le bar était déjà ouvert.

Et puis je pars,  à gauche pour Orense, à  droite pour suivre la Via de la Plata et ses champs de céréales jusqu’à Astorga?

j’hésite une seconde,  normal,  une décision doit être réfléchie,  et je continue non sans avoir profité de ce temps indécis pour sortir ma polaire légère: il ne fait que 12° et le vent me pince.

en attendant,  je marche,  un peu ramolli.

Arrivé à Faramontanos de Tabara, il est presque midi. Un seul bar, l’unique endroit de vie dans ces villages. Je vois une tortilla sur le comptoir, je me contenterai de ça.

Il me reste 6km

Je pense a vous,  toujours sous la couette ce dimanche et je me demande ce que je fais là! Mais les trois jours d’acclimatation ne sont pas encore écoulés, je reste tolérant envers moi- même.

Apres une heure,  le paysage. commence à changer : plus de champs,  des arbres et même une impressionnante rivière: le Rio Esla. Avec son pont romain que j’emprunte.

Plus loin,  sur une route infiniment droite je vois arriver,  depuis 2km au moins, un couple d’espagnols qui se promènent… au milieu de rien,  je ne vois même pas de maison!  C’est un grand-père et son petit fils. Vu le contexte désertique,  forcément, on s’arrête et on cause. L’accent du grand père et son débit sont impressionnants. Il était de Sanabria et me raconte qu’il a fait ce chemin,  heureux de pourvoir parler, apparemment.

Son petit fils, est de Barcelone. Je le comprends beaucoup mieux,  mais c’est le vieux qui raconte,  je m’accroche!

On passe ainsi une demi- heure à se raconter avant de se saluer chaleureusement. Aucune voiture n’est jamais passée,  pas dérangés!

Ce pays est un désert en dehors des villes

Vers 13:00, assailli par une fatigue soudaine, j’étends mon tapis de sol sous un arbre et je m’offre une demi heure de sommeil pour retrouver un peu d’énergie.

La première Albergue en rentrant de Tabara sera la bonne,  la municipale,  donativo,  étant bien plus loin et surtout celle-ci fait partie d’un hôtel resto ou je mangerai ce soir.  J’ai fais la journée avec juste mon orange de ce matin et le bout de tortilla.

Gite de 14 places, j’y suis seul!confort.

11€ la nuit, on est loin des tarifs de la France!

Aussitôt arrivé, je fais ma lessive et prends une douche puis je m’allonge et reste coupé de la réalité pendant presque une heure… Quand je vous dis que je suis fatigué !

Vivement l’ouverture du resto.

Bonne nuit.

P.S. D’aucuns m’ont dit n’avoir pas reçu le mail de ‘nouveau blog’.

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3 réflexions sur “2023-Camino Sanabres-5”

    • Toujours les mêmes :
      savoir si c’est encore possible,
      prendre le temps… ne pas me laissez emporter par le courant… faire mes choix sur Mon chemin… des banalités! Juste profiter du voyage, avec lenteur, apprendre à me passer du superflu… je pourrais t’en trouver des dizaines… Disons que cela me fait du bien, n’est ce pas suffisant ?
      Bises à toi.

  1. Coucou
    Les Espagnols sont pire que les Bretons pour le commerce. Avec tous ces pèlerins qui passent , ils veulent les affamer . No coprendo

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