2019-Camino de Madrid_13

Depart à 08:05 arrivee 15:00
Km 318 à 346
De Santervas de Campos à St Nicolas del Real = 28km

Beau temps, doux, soleil déjà et peu de vent.
quand je vous disais que le meilleur reviendrait.

09:01


Le chemin file vers la montagne à l’horizon et me dit que Sahagun n’est plus loin.
Le Camino de Madrid si achèvera et je pourrais m’engager sur le Camino francés.

La première moitié de mon chemin et en voie de se réaliser aujourd’hui.
C’était un peu la raison de ma longue marche hier: ne pas ajouter un jour de plus pour cette partie.
Cela m’a aussi séparé de mes deux compagnons pèlerins mais je marchais plus vite que PierPablo qui soignait ses ampoules aux pieds depuis Madrid et Alfonso avec qui il parlait bien espagnol.
On ne se retrouvait que le soir à l’auberge où j’arrivais avant eux, car je préfère marcher à mon propre rythme.

Arenillas


@09 40: traversée du petit hameau de Arenillas ou existe un petit café, mais fermé à cette heure.
je m’y arrête quand même un quart d’heure pour ôter un caillou de ma chaussure, boire à une fontaine, enlever ma veste et manger la poire achetée hier à Villalon de campos, avant qu’elle ne se perde.,


,@10:00 Je repars vers le futur…

11:00 en passant près de Grajal de campos, je croise un pèlerin espagnol qui redescend vers Madrid. Nous discutons un peu et il me dit que à Grajal il y a des bars pour déjeuner et un château à visiter, mais cela me détourne pour une heure du Camino à un moment où le soleil n’est pas encore trop haut et qui chauffe déjà bien.
Je décide donc de laisser passer Grajal,car je serai bientôt à Sahagun .
Il faudra d’ailleurs je remette les jambes de mon pantalon car si le soleil était à ma droite ce matin, il arrive derrière moi et va chauffer de nouveau mon mollet calciné comme un cochon de lait à Segovia.

@10:11

Marcher…

11:24

des vignes m’accompagnent ce matin, mais aussi encore quelques belles plages de foin coupé.
@11:46



@11 :58 ça y est le soleil est passé derrière moi.

Pare-soleil

Je m’assois au bord du chemin en l’absence d’une pierre pour le faire et assemble le bas des jambes de mon pantalon.
J’avais un peu peur qu’un chien ne croque mes mollets cuits à point.

@12:22 Sahagun ! Mi- course.

Sahagun
Vers Compostelle.

@12:40 biere!

Je fête, tout seul mais à votre santé, mon arrivée à Sahagun que je croyais inatteignable y a encore quelques jours, sous les eoliennes ….

Comme quoi, juste avec les pieds, on avance quand même!

Maintenant, je viens de rejoindre le Camino Frances, et sa vague permanente de pèlerins. Toutes les conditions vont changer, comme l’expérience de le revivre, après celui de Madrid.

Nous pourrons donc en parler, le monde en marche vers la rédemption , après le désert du milieu.

Tout est bon à vivre dans le monde des pèlerins, je n’ai pas d’appréhension, juste de l’intérêt!

J’ai mis 13 jours à abandonner mes angoisses d’avant le départ et découvert que chaque changement, quel qu’il soit, a besoin d’une période de latence.

Je suis en latence, je vis le moment présent, détaché du reste de ma vie, qui saura reprendre sa place, que j’espère bonne, le moment venu.

Je vais, depuis ce bar, publier cette fin de première partie, pour vous, avant de me remettre en marche vers demain et ce qu’il me (nous) réserve.

Me revoila…


13:23 je quitte le bistrot de la bière où j’ ai mis mon blog à jour pour vous et je me dirige vers la prochaine auberge dont j’ignore totalement où elle sera.
J’ai quand même, rassurez-vous, téléchargé la nouvelle trace dans mon indispensable smartphone, truc de ouf!

@14:00 le soleil est haut, la routine du ‘Un pas après l’autre’ se réinstalle. Le chemin, près de la route ici, n’est pas très calme. Arret dans une petite église pour l’ombre qu’elle dispense. Un moment de paix à ne jamais négliger.

Ermita de la Virgen del puente.

@14:38 borne, souvenir d’une époque où les voitures ne venaient pas étourdir le pèlerin sur un chemin transformé en route nationale.


@14:42 le paysage ne change pas vite sous le soleil

Voyez, le camino de Madrid était assez dur, mais il laissait une large place à l’imaginaire, à la rêverie dans son silence permanent, son vide récurrent.

Ici, pour l’instant, la densité humaine et le bruit environnant m’opposent un peu. Je sais que cela ne va pas durer, mais je choisi de m’arrêter à 8km de Sahagun, ce qui m’en fait tout de même 28 en tout. Après l’épuisement de l’étape de hier, je dois ménager la monture.

Albergue Laganares




15;00 je m’installe a l’auberge Laganares ,à St Nicolas del Real Camino. 9€ pour la nuit, et il y aura dîner et desayuno, me voilà dégagé de tout soucis.

A demain!

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