Jour 16_ Ostabat-St Jean Pied de Port

Bon, dernière etape, on prends ensemble le petit déjeuner. 5 pèlerins dans ce gite ancestral,  en fait la maison des tenanciers du bar attenant, sur la place de ce minuscule village, où ils hébergent quand les enfants ne viennent pas.
   Bon acceuil,  bon choix, confirmé quand on a retrouvé plus loin Marie et ses filles,  qui avait opté pour la ferme moderne ou chaque soir le patron chante en basque, mais où l’acceuil et la prestation s’avèrent avoir été en dessous du minimum espéré.  Je l’avais senti, et je ne l’avais pas choisi.  Mon ange gardien m’a encore inspiré.
Je l’imagine repliant ses ailes,  fermant ses yeux bleus comme le ciel, et guidant mon choix par delà l’éther pour que jamais je ne dois déçu sur mon Chemin. ..  Bon , un peu de poésie peut pas déranger ,non?
         Premier km et la pluie vient nous visiter.  On enfile nos vêtements des jours tristes, Bernard, de l’Est avec qui j’ai démarré aujourd’hui et que je tirerai jusqu’à St Jean P de Port.
Il voulait rentrer demain à Luxeuil, en train, sans connaître l’ivresse du passage mythique de la brèche de Roland, à 1400m d’altitude. Je pouvais pas laisser faire ça.
Gagné: il passera.
  

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On marche ainsi, 2 h dans la douceur verte de ce pays basque,  si beau, si propre.
   Vers 10 h, une halte inespérée  sur le chemin à l’heure du café

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C’est l’habitante du bord du chemin qui préfère les pèlerins à ses vaches et prépare, en donativo ( tu donnes ce que tu veux, ou peux) café, lait, thé, yaourts bio,  gâteau basque dans sa terrasse entièrement consacrée à cela. Une autre forme d’ange du Chemin qui justifiait le quart d’heure consacré

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Le reste de la matinée s’est passée ainsi, calmement puisque je freinais mon rythme pour rester à la hauteur de Bernard. Mais petite étape,

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  pas de stress sous le

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ciel bouché.

Et le paysage,  toujours aussi reposant, mérite qu’ on le déguste à petits pas.
     Et à force de poser un pied devant l’autre ( non, rien d’autre, pourquoi? )  on entre a 13 h, en meme temps qu’une armée de motos, dans le village banlieue de St Jean le vieux.  J’avais la moitié de mon sandwich d’hier (Simone, à Bohoteguia avait été généreuse ) mais Bernard n’avait rien. En passant devant l’hôtel restaurant Mendy, un fumet au doux nom de « menu pèlerins  » nous attise les babines, pendant que les motards  dans une arrière salle bruyante, engloutissent du poulet-frites. On se pose en terrasse, face à l’église, et sans une prière degustons le très fin saucisse-frites-salade -gâteau basque du menu

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Voilà des pèlerins qu’ils sont heureux!
   10,90 € plus tard, retour sur le chemin pour

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la dernière heure d’effort

et c’est la porte de France, à St Jean Pied de Port, qui nous acceuille.

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sous un crachin finissant.
  La ville est belle, mais mouillée,  et on attend sagement 14:30, ouverture des gîtes, pour s’installer.
Le mien est plutôt bien, le Bailari, où Élisabeth nous reçoit, Christian le hongrois et moi, en anglais pour simplifier les explication des commodités et règles de l’endroit.
J’hérite par chance, encore, de la partie basse du  lit. Un américain de San diego occupera la supérieure.

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A l’heure du repas, José, Le propriétaire, nous fait une animation enjouée pour qu’ on se présente, échange, vu qu’on est quinze, avec des langues de partout, genre: espagnol, brésilien,allemand, américain, irlandais, italien, hongrois et… français! Bah oui, je suis là. Bon, je reste discret, je suis seul! Faut s’habituer à devenir une minorité, ca servira un jour.
Mais je vois que nombreux sont ceux qui commencent aujourd’hui. .. au fou.
Et peu sont ceux qui marchent seuls. Le hongrois, le puy-st Jean en 3 semaines! Il s’arrêtera à Pampelune aussi, l’Italien, trop gros, qui vient de Lourdes et pars pour Santiago.. et moi, et moi, et moi. (Air des lampions. )
En paquets, t’as des ricains , des allemands, des brésiliens, des ricains encore… Je vais rigoler demain en voyant ces illuminés rigolards qui démarrent ici parcequ’ils l’ont vu au ciné…
Bon, les allemands, rien à dire, c’est des marcheurs. Mais ils sont les seuls incapables de parler anglais. 4 retraités qui se lâchent pas et disent juste ‘ moi aussi’, puisqu’ils font tout pareils.
Drôle d’arrosage ce soir. Tout change ici, avec tous ces touristes qui arrivent en avion pour dire « j’y étais « . Ceux qui me connaissent savent comme ça me hérisse…
Remarque, sur la quantité, donc tous etrangers, y’en a pas un qui demande à voir le match de foot d’ouverture . Je sais même pas qui joue, ca va me faire des vacances tous ces ‘estrangers’.
J’ai pas les noms ni les photos, mais le José a dit qu’il nous les envoie moyennant e-mail. Je vais signer, faut bien rire en hiver.

Une réponse à “Jour 16_ Ostabat-St Jean Pied de Port”

  1. bonsoir patrice st jean pied de Port sympa j’espère que tu vas bien, la semaine prochaine pas super au niveau du temps bon courage pour la suite.

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