Samedi 19 septembre 2020
De Lourdes à Bruges 30 km 6:30
Samedi 19 septembre 2020.
06:30, je plie doucement mes affaires dans le gîte de Fabrice: Lindo Carillon, et à 07:00, l’agitation reprend autour du petit petit-déjeuner. Jean nous rejoint, la pluie s’estompe lentement.
Dur de repartir….
De repartir seul!
Après des au-revoir empotés (que dire?),des photos, des rires et des accolades retenues, je m’élance vers le bas de la ville.
Comme jjG,oldman « je marche seul » !
8h30 , soit ‘un peu tard’, je suis sur le pont à la sortie de Lourdes.
Je me perds un tout petit peu, après le site consacré à Bernadette Soubirou
puis je retrouve le GR qui longe la rivière. La pluie a cessé, oui, mais le temps est couvert et très humide j’ai mis ma micropolaire et sur ce chemin plat et goudronné , j’ai chaud.
9h :j’arrive en haut du bois par la déviation pour cause de berges effondrées
Un rythme rapide s’installe à partir du sommet et à 9h20 le soleil semble vouloir percer les nuages.
09:40 j’appelle l’hotel « le Commerce » à Bruges, à 30 km d’ici. Ok, c’est là que je dormirai.
Rieulhès, St Pé…. je suis la rivière Have du Pau qui roule un flot boueux. Le ciel s’éclaircit toujours, le chemin défile rapidement. Je retrouve le rythme du solitaire. Je dois juste reprendre l’attention au parcours que j’avais un peu laissé à Jean, plus attentif que moi aux intersections.
A Betharram, les ascensions vers le sanctuaire me rappellent que la terre n’est pas plate et la mienne baisse notablement.
Puis la campagne défile jusque Assan où j’espérais me restaurer, mais je le traverse vers 14h… un samedi… en France…
Les rideaux sont baissés, les volets tirés, quelques chiens aboient. L’heure de la sieste! 😴 ☹☹ .
Une barre de céréale, un bout de la tome que Delphine m’avalut laisse en partant, sans pain, et je reprends, dans la chaleur revenue les 10 km qui me séparent de mon but de jour.
Beaucoup de chemins carossables, aujourd’hui, les pieds chauffent beaucoup.
Jere m’arrête un moment pour les aérer, et changer de chaussettes avant que la douleur d’une ampoule ne se manifeste.
15:00 ✌👍 Le café- resto-gîte ne ferme pas à Bruges-Capbis.
Je m’y pose enfin pour savourer la bière du vainqueur d’étape.
J’ai marché de façon quasi ininterrompue pendant 6h30 pour cette journée solitaire, ou le relief est redevenu ce que j’attends du Chemin, apres Lourdes. La montagne s’est éloignée d’un seul coup après Lourdes, et mon cerveau s’est remit à gérer autre chose que du dénivelé hors norme. Encore un miracle de Lourdes?
Je me pose enfin pour la ‘procédure’ de décompression du marcheur au long cours… lavage, étendage… (avant que la pluie annoncée ne vienne l’interdire), etc..
L’assiette combinée du soir, viens conclure cette journée
…et je m’endormirai sur ce blog inachevé, comme d’habitude, épuisé et satisfait de l’étape. Si ce n’est que j’ai encore oublié d’arrêter la trace du gps en arrivant, lhas rendant impresentable ici..
Progrès a faire!
Mon cher Patrice,
Quelle émotion et quel déchirement de te voir partir seul après avoir passé 8 jours à tout partager.
J’espère que les intempéries ne te priveront pas d’arriver au terme de ton voyage.
C’est avec grand plaisir que nous t’accueilleront si tu as l’occasion de passer près de Mazamet.
Soit prudent et merci encore pour tous ces moments passés ensemble.
À bientôt
Jean
Je retiens ta proposition. Merci à toi, tu as été mon premier long compagnon de voyage, je ne m’en croyais pas capable et ce fut enrichissant. Viens voir la mer quand tu veux. A bientot
Coucou
Super! Tu as repris le chemin!!
Quel courage . 30 km un peu long pour moi, 20 km me conviendraient mieux.
Joli chemin ,mais ce que je retiends le mieux c’est cette assiette😋 Albert arrive je te laisse
Merci Suzanne. Tu as raison pour l’assiette je me suis régalé. Quant au chemin, le beau temps se maintient et j’essaye d’aller le plus loin possible. Je serais vraiment malheureux de ne pas atteindre Saint-Jean-Pied-de-Port si près du but. Mais c’est le ciel qui décidera. Bisous
Bonjour Patrice
Bcp d’attention, de plaisir, d’admiration à te suivre sur le Chemin. Pour moi, pas d’ampoule, pas de courbature, pas de prise de tête pour manger ou dormir mais pour toi, quelle émotion,quelle fierté, quelle joie d arriver au but que tu t’es fixé sauf, si malheureusement les intempéries se mettent de la partie . Quels cheminements intérieur et extérieur malgré la difficulté augmentée de marcher sans ton compagnon de route pendant quelques jours. Très belles photos. À bientôt. Biz. MF
Merci MarieFrance. On dit parfois: le pèlerinage c’est pour expier qqchose. Pas moi, mais l’effort reste là même sans le chercher. Moi, j’aime ne plus me souvenir de la ville d’où j’arrive et ne pas connaitre celle qui vient. Poser le prochain pas pour rester debout est l’urgence. D’où je viens est inutile, et où je vais… on verra bien quand j’y serai.
Quasi impossible dans notre quotidien, vers Compostelle cela frise la perfection… l’instant présent!. Tout le monde en parle, moi j’y vais pour le vivre, Quelque chose comme le rayon vert, inutile mais tellement beau. Magique quoi!… Le prochain pas, et RIEN d’autre!… Magique.
Bises