lundi 17 septembre
30 km en 6h de marche, ( 7:30 de voyage…)
Seul dans cette chambre, j’avais oublié de mettre un réveil. J’ouvre les yeux à 07:30. Encore une nuit de bébé! Vite, j’ai presque honte!
Je pars à 8h sans déjeuner car le restaurant de l’hôtel est fermé .
je sors de la ville très rapidement et m’engage sur l’ancienne voie romaine XIX qui sert aujourd’hui de transport à Pèlerins,
il fait un peu plus froid qui hier peut-être 16 degrés, le ciel est couvert je rentre les mains dans les manches de ma micro polaire. L’humidité est importante et le paysage est perdu dans le brouillard.
200 mètres plus loin on rentre déjà dans la forêt, accueilli par le chant des oiseaux.
à 9:00, ai croisement avec une route, il y a un bar … Il déborde de pelerins affamés. Le service, malgré l’étroitesse de l’endroit, fonctionne assez bien: j’arrive à obtenir un déjeuner très substantiel pour 3,50€.
à 9h20 je quitte le bar « Esperon » à Carracedo. Si j’étais ‘normal’ je mettrais des ‘j’aime’ sur facebook, juste pour le mal qu’ils se donnent à servir des gens intolérants , mais je sais pas, veux pas, être de cette normalité là !
En sortant du bar le soleil est plus haut dans le ciel et commence à chauffer.Je range la polaire et reprend le chemin, rassasié par ce déjeuner copieux.
La lumière du jour qui se lève rend, d’un seul coup, tout plus lumineux et plus beau.
Depuis ce matin le parcours est dans la forêt, absolument magnifique, à flanc de coteau et avec des dénivelés tout à fait raisonnables. Les aiguilles de pin jonchent le sol et en adoucisse le relief.
10h30 : je ne m’arrête pas un ce café, je ne sais plus où, qui est encore blindé de Pèlerins.
Comme il s’arrêtent souvent tous au premier café qu’ils rencontrent, il suffit souvent de continuer son chemin pour tomber sur une auberge isolée et déserte ou presque.
À 11h15 je débouche de la forêt et arrive sur une petite route qui doit mener à l’agglomération de Padron, car je vois au loin des cheminée d’usine qui fument à moins que ce ne soit là qu’ils produisent la brume du matin.
On se rapproche maintenant de la ville de Santiago et je dois bien me douter que la nature ne l’emporteras pas jusqu’au pied de la cathédrale.
Faut accepter de traverser quelques villes.
Il va d’ailleurs falloir que je commence à me préoccuper de coucher quelque part à SanTiago car l’an passé je suis revenu en arrière de 3km pour pouvoir dormir: tous les contacts que j’avais etaient complets et l’office du tourisme fermé. Et comme c’est à cette occasion que j’ai photographié une punaise de lit, je préfère être prudent. Demain, je réserve! Le pèlerin moderne a internet! (mais pas Facebook, faut choisir ses dépendances.)
12:15 arrêt repas à Padrón, dans une cafeteria.
Beaucoup de monde ici, surtout des scolaires qui en sont au coca pendant que je m’envoie une assiette de pâtes à la carbonara.
13:15 départ de la cafétéria.
Je quitte Padrón à l’heure chaude et alors que c’était la ville de l’étape, d’apres les guides, de façon à faire 5 ou 10 km de plus vers une Albergue qui me rapprochera
un peu de Santiago, en me disant que si j’y arrive assez tôt, demain, je pourrais assister à la messe des pèlerins de 12:00.
Mais pour l’instant, c’est le long de la nationale et en plein soleil.
J’ose espérer que le chemin va s’en écarter bientôt.
Cela se produit à Iria Flavia après Padrón. J’en profite pour appeler un gîte 10 km plus loin. Ainsi je suis sûr de pouvoir dormir là-bas.
Puis le chemin s’éloigne rapidement de la route nationale pour traverser les petits lieu-dits voisins, à travers un dédale de rues tout à fait agréables.
J’ai acheté tout à l’heure quelques fruits car je lis qu’ il y a peu de facilités pour manger à l’endroit où je me rends mais ces quatre fruits: un kiwi une orange et 2 prunes, font à ma ceinture, en se balançant sur le côté, un tel bazar que je vais m’arrêter soit pour les mettre dans le sac, soit pour en manger une partie puisque je n’ai pas pris de dessert à midi .
14h30 une balise du chemin viens de m’informer qu’il reste 18 km et quelques jusqu’à Santiago. Sur le principe c’est pas loin, mais dans la réalité je marche depuis 5 ou 6 heures et j’ai déjà fait 24km, alors stJacques m’attendra encore un peu. J’aimerais autant arriver chez lui debout que les pieds devant.
14h30 toujours un peu en retrait de la nationale on passe à Escravitud où il y a aussi des auberges mais qui semblent complètes à 5 km de Padrón, il me reste donc maximum 1h 30 pour faire ces 5 km qui me sépare de Faramello.
Le soleil refuse obstinément de se cacher. Il faut dire qu’il n’a pas de nuages dans son jardin et comme on commence l’Ascension de la dernière colline qui nous sépare de Santiago je me dis que j’ai bien fait de manger les deux prunes tout à l’heure assis devant l’église de Escravitud.
Il y a 2 jeunes filles devant moi. elles ont à peu près 40 ans d’avance sur moi je suppose que c’est pour ça que je ne peux pas les rattraper. A la rigueur, sportives, je pardonnerai mais là, jeunes, c’est un péché! Qu’importe, avec une totale mauvaise foi, je me dis que au bout du chemin Dieu reconnaîtra les siens.
En route j’en rattrape une autre, 71 ans. Plus facile!. Elle est de République Tchèque et suit les flèches jaunes uniquement, sans le moindre guide.
je lui indique le chemin qui reste jusqu’au gîte de Téo et je ralentis poliment pour l’accompagner un moment.
L’ascension de la colline est déjà bien entamée et s’y ajoute 1km le long de la nationale. C’est très pénible.
On la quitte enfin pour descendre vers Fatamello où j’ai réservé.
15:35 Je m’installe à l’Albergue « la calabaza del peregrino ». Elle fait aussi des repas, donc tout s’arrange pour ce soir et demain matin.
Je peux entamer la routine du pèlerin, qui se solde par une Estrella à 16:30, assis, en sandales, à la terrasse et le linge pendu au soleil.
C’est toujours un moment infiniment agréable.
19:30 tout le monde à table pour la communion du soir: le repas, et rapidement ensuite, chacun rejoint sa niche, le pèlerin est un couche-tôt!
à 22:00, plus une lampe ne brille et nul bruit ne perturbe le sommeil des justes.
Salut patricr,
Tu n’es mas obligé de t’abonner a face book pour mettre des « j’aime » utilise Maps
Didier
Merci Didier. Bonne idée. Je lui demande beaucoup je peux lui en rendre un peu.