2018- Portugal-15_PonteVedra — Caldas del Reis

dimanche 16septembre 2018

22 km 4h10

Très bien dormi dans la mezzanine de cette maison silencieuse que nous étions six a partager. Perdonne n’aura donc ronflé comme la nuit précédente. Réveil au-delà de 6h30 par quelqu’un qui descend aux toilettes avec l’échelle de meunier menant à la chambre. Cest seulement vers 7h que lon commence à plier nos affaires .

Difficile de quitter un environnement aussi cosy surtout après une demi-journée d’arrêt.

Morc nous a servi café ou thé avec du lait de soja, mais rien de consistant.

je m’arrêterai plus tard pour déjeuner.

-8:00 départ. En me remettant en marche j’ai l’impression d’avoir été arrêté longtemps.

J’ai enfilé ma micropolaire ce matin fort de l’expérience des jours précédents mais il est déjà 8h je ne devrais pas la garder longtemps. le ciel est couvert cependant et la température doit être de 18 degrés environ.

je reste extrêmement déçu par mon blog  WordPress que j’espérais bien rendre opérationnel lors de l’arrêt à Pontevedra mais il continue à être aussi peu fonctionnel alors que ce n’était pas le cas l’année précédente. On pense que c’est un problème matériel mais sur mon téléphone, récent, tout marche mieux qu’avant sauf le blog!

C’est donc soft! Incompatibilité d’humeur?, attaque anti-zen?, jalousie de facedebouc auquel je refuse de vendre mon âme ? Tout est possible! Mais changer de blog aussi, pour retrouver le plaisir du moment présent en oubliant le virtuel.

Je pense que celui-ci est fait pour des gens assis dans un bureau avec un double écran et pas pour des marcheur au long cours, incompétents…

Mais, l’agacement qu’il m’a procuré m’a finalement enclin à passer du temps à Pontevedra et j’ai pu en apprécier le centre médiéval qui justifie le nombre important de touristes déambulant nonchalamment entre les fouilles historiques et le ‘Burger King’!

Après le pont sur le rio Lérez, on quitte rapidement la ville pour se retrouver sur un large chemin carrossable.

puis le long de la route

avant de retrouver la campagne et la forêt jusqu’à san Caetano.

Je ne vois pas comme en France de panneaux à l’entrée des villages, c’est donc toujours difficile de savoir où on est. Je m’arrête au café à 9h50,

à la « Poussada de peregrina ».

j’y prends aussi une banane. Le temps se met à changer le vent se lève et le ciel est très couvert

Bien qu’on longe la route nationale à faible distance, le chemin reste très calme et très agréable, rapide même.

Depuis 1h j’ai une douleur sur le pied gauche qui m’a obligé à la desserrer deux fois. Je continue avec une chaussure gauche un peu flottante.

J’arrive à Caldas de Reis

où je vais m’arrêter aujourd’hui après 24 ou 25 km dans un hotel repéré sur le chemin, pour ameliorer le calme dont je vais encore à le besoin pour regarder mon écran, hypnotique comme un charmeur de serpent.

Je n’envisage même plus de visiter les villes: je ne pourrai vous en partager les images et j’en prends déjà des dizaines en chemin, pour vous, qui ne les verrez pas!

Le mieux serait que vous veniez ici vous même, je vous laisserai la trace du gps, lui au moins il ne me décourage pas.

12:50: J’entre à l’hôtel Lotus, un peu désuet, mais au coût plus que raisonnable (25€), avec son menu pèlerin à 9€.

(340 km, 69h37 de marche depuis Coïmbra)

j’aurais dû compter aussi le temps passé sur le blog, je suis sûr que c’est comparable!.

L’an prochain, je fais comme Moitessier, j’envoie des photos avec un lance-pierre!

Et pourtant, on est si bien sur ce chemin presque sans fin, quand le corps a résolu ses petites douleurs et que la seule préoccupation reste …

….non, y’a pas vraiment de préoccupation. Même les ‘mauvais’ moments font partie du plaisir de cette errance quotidienne sur ces chemins historiques.

Bon, allez! au lit les enfants! Papa s’amuse!

6 réflexions sur “2018- Portugal-15_PonteVedra — Caldas del Reis”

  1. Eh bien Patrice, je vois que tu avances de plus en plus vite…speedy Patrice, oui !
    Ici, il fait très chaud, l’été se poursuit, et je me suis régalée aux journées du patrimoine samedi et dimanche. On s’occupe comme on peut.
    Si je peux me permettre, je préférerais l’ancienne version, en ce qui concerne ton blog, et je ne suis guère étonnée que tu aies des difficultés avec…m’enfin, nous n’allons pas nous arrêter à cela !
    Continue à marcher pour nous en attendant que nous venions marcher dans tes pas !
    Je t’embrasse

    • Marie, je crois que ma réponse n’est jamais partie. Décidément j’ai eu plus de soucis avec mon téléphone qu’avec mes pieds. Un comble pour une démarche physico- spirituelle dont le but est de retrouver le plaisir du moment qui passe sans trop penser à celui qui vient. En marchant on se retrouve soi même, avec son Soi et ses limites. En cédant aux caprices de l’éther et ses miracles on y perd sa réalité et ses désirs propres.
      Donc, un bon blog, ce serait, pas de blog! Seulement des pas, consciencieusement posés les uns après les autres et au détour du chemin, le plaisir d’une vue nouvelle. Et là, on reviendrait le cerveau nettoyé, désencombré, disponible. Une retraite,une bulle! Je pense que quand je ferai mon prochain voyage, je prendrai un ‘blog’ en papier à carreaux et un crayon de bois, comme la première fois. Merci quand même Marie, de trouver dans mes lignes l’envie de partir sur ces chemins. C’est toi que tu y rencontreras. On perd cette habitude. Bisous
      Patrice

  2. Bonjour Patrice, tu as réussi a insérer des photos la, super. Je déguste ton récit jour après jour, quelle aventure.. et quel courage aussi de partir comme ça seul a l’aventure…
    A bientôt,
    Didier

    • Allo Didier. Heureux de t’entendre. Tu sais c’est une ‘aventure’ sans grands risques, plus intellectuelle que physique, La seule ‘difficulté’ reste de marcher 5 à 8h , et c’est un plaisir plus qu’une contrainte. Il y a encore de la place ici pour des pèlerins , je suis sur que tu y viendras.

  3. Coucou mon père !
    Je ne reprends le fil qu’aujourd’hui, après un week-end dédié à ma progéniture, et je suis ravi de voir que mon interruption ne t’a pas arrêté. Tout s’est bien passé ici, nouvelle bougie, nouveau bébé, nouveau boulot, nouvelle moto, on n’a pas chômé !
    Tes déboires avec tes photos me confortent dans mon choix d’hébergeur pour le mien qui charge les photos au fil du temps et me permet de poster via simple mail (qui partira quand il partira) ou au pire par SMS. Cette petite entreprise familiale respectueuse des informations privées (ou pas) qu’est Google offre une souplesse appréciable aux pèlerins comme aux voyageurs au long court.
    Maintenant l’Espagne, chaque pas te rapproche donc de la maison et par conséquent de la fin du voyage. N’oublies pas de profiter de chacun d’entre eux !
    Bonne balade !
    Vv

    • Mon Wiwi, encore une moto! Je ne ferai jamais de toi un pèlerin alors! Mais qui peut le dire? Et puis il y a bien d’autres façons de nourrir son rêve. La marche n’est qu’un moyen de ventiler son esprit en agitant ses pieds.
      ‘Pa.

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