7 sept. 24 km
ptit déjeuner à 7h. 2.50€!
pratiquement tout le monde est déjà parti sans le prendre. Ils courent!. Car la route sera longue à cause du dénivelé.
dans une conversation hier avec une australienne, on avait conclu que la bonne heure pour déjeuner ce serait 6h20 ainsi on peut être à 7h sur le chemin ce qui est suffisant. Mais là, j’ai pu me préparer tranquillement, déjeuner, aller au toilettes.. c’est important sur le chemin ça .
Et à 7h30 j’étais sur la route .
il faisait frais car il y avait un peu de vent ce matin mais à 8h le soleil commence à chauffer: la journée sera belle.
J’ai constaté depuis mon départ que les trottoirs dans les villages sont uniformément fait de petit pavé blanc. Également que les maisons sont rarement entouré de hauts murs, cela permettant à chacun de voir les fleurs du jardin,
éventuellement à travers des palissades plus ou moins sophistiquées.
Les petits villages modestes se succèdent depuis Coimbra.
il n’y a pas de grande culture comme j’en avais rencontré dans le nord de l’Espagne et par conséquent il y a beaucoup de fleurs sauvages le long des routes et des chemins ce qui embellie la marche, mais nous ne sommes pas à la même altitude bien sûr.
À 9h après le passage de la passerelle piétonne, à Pinheiro , je fais le bilan de mes douleurs du jour. toujours pas d’ampoule, une légère tension sur le haut du pied, genou ok… les hanches qui m’avaient tant fait souffrir l’an passé sont très modestement douloureuses et je pense que c’est grâce au sac plus léger cette année.
Le plus pénible, c’est le rembourrage des bretelles qui s’appuient douloureusement sur le haut de la poitrine et m’oblige à soulager le sac et resserrer la ceinture ventrale régulièrement . Car pour ce qui ne voyage pas souvent au long cours ,il est important de comprendre que ce sont les hanches et non les épaules qui doivent porter le sac ! Les bretelles ne servent qu’à l’empêcher de tomber vers l’arrière. fin du cours!
Je suis tout à fait seul sur le chemin aujourd’hui et la forêt a totalement disparue. je traverse une succession de petits villages plutôt pauvres et infiniment calmes. Ceux qui travaillent sont déjà partis vers Porto et ceux qui restent me regardent passer pour voir si je porte une faux. comme je n’ai qu’un sac à dos il me sourient et me saluent, rassurés ,d’un: <bom dia, boa viagem> que mon application traduit par « adieu, tu finiras bien par t’arrêter aussi ».
Je devine une ville au loin en descendant vers Travanca et ce n’est pas la meilleure nouvelle du jour vous savez mon goût pour les grandes villes….
À 10h40 je viens de rentrer à Oliveira de azemeis.
Depuis 1h ça ne faisait que monter. Je suis absolument épuisé. La vitesse est tombée très bas. je pensais être comme au sommet du Mont-Blanc mais le gps dit 238m ! je cherche un café pour me poser un peu.
Cette ville,Oliveira de Azemeis est grande bien que perché à une altitude déraisonnable pour moi. A la première place je m’arrête dans un café pour prendre un crème et 5 ou 10 minutes plus tard les deux jeunes italiens partis après moi, les derniers de l’auberge, me rejoignent.
à 11h je redémarre en mangeant la prune que j’avais acheté au Lidl à Agueda . La chaleur est installée.
Dès la sortie de la ville la route redescend autant qu’il avait fallu monter, je ne comprends pas pourquoi les anciens disaient que la terre était plate !
Je note cependant au passage que les descentes s’effectuent plus rapidement que les ascensions, et j’en déduis qu’elle sont plus courtes ! Non, non, ne me remerciez pas. .
–Midi. ça descend toujours et on entre dans une petite forêt d’eucalyptus.
j’ai 3 randonneurs devant moi je présume que ce sont les Brésiliens…Oui c’est ça. On ne se quitte plus!
Sur le chemin , quand on démarre quelque part, on retrouve les mêmes personnes sur plusieurs jours, à cause des distances, du relief et des gites disponibles. Si on en a marre, faut accélérer ou ralentir sur un jour pour se décaler. Mais au fond, pourquoi? … à moins qu’ils ne ronflent!
Il reste une heure de marche . Je suis trempé dans le dos et dans les chaussures. Pour le Portugal, prendre des chaussures basses.!!
Je sens arriver une ampoule sous mon pied droit. Pas le courage d’arrêter, poser le sac et changer de chaussettes. Faut que ça tienne encore. J’aurais aimé croiser un ruisseau mais ils n’ont pas l’option.
Je finis par arriver a Sao Joao de Madeira. Une longue avenue et des quartiers modernes me séparent du vieux centre où je sais pouvoir dormir. Avant d’atteindre l’hotel, je m’arrête enfin dans un petit resto qui me sert pour 7,50€ un plat complet, bière et café .
En suite, sur la place ou se situe l’hotel, il y a fête. la nuit va etre agitée: des musiciens s’installent!. Je retrouve mes brésiliens sur une terrasse . Nous négocions ensemble une chambre pour 20€ chacun et je peux enfin m’occuper de ma sueur et de mes pieds… Dur programme du pèlerin au soleil.
… puis je m’endors un moment sur ce blog, avant de redescendre sur la place voir se préparer la fete de cette nuit.
Je ne visiterai pas cette ville. tant pis!
Je nai pas marché aussi longtemps que je voulais. Les 2 heures de plus auraient trop coûté après les grandes variations de terrain endurées aujourd’hui. Demain est un autre jour: on descend vers Porto! Des images sur un nom.
Mais aujourd’hui, ce n’a pas été une journée mémorable . Etape à éviter si on revient ici. A remplacer par une heure d’autobus et aller directement passer la journee a Porto, peut-etre?
On verra, la prochaine fois!
à demain.