2018-portugal-7_Sao Joao de Madeira – Porto

samedi 8 septembre

36,78 km en 7:10         Si, si. Porto!

06:30
Peu dormi à  cause de la fête hier soir sur laquelle on avait une vue imprenable mais un intérêt négligeable en pensant aux  kms du programme.  il a fallu se réveiller quand même! Un de ces matins où on se demande ce qu’on f… là .

Déjeuner à 7h assez copieux et à 8h je démarre avec les brésiliens. Mais en bas de l’hôtel ,je préfère, sous prétexte d’un besoin de WC, les laisser partir, de façon à ne pas m’imposer dès le départ un traitement qui n’est pas le mien .

35 km pour Porto, je doute de pouvoir les faire. Ça dépendra surtout du relief et je ne veux pas démarrer comme un fou juste pour arriver là-bas aujourd’hui.

Autant l’entrée de la ville était belle hier, autant la sortie en est triste à travers zone industrielle à demi désaffectée . C’est samedi aujourd’hui et après la fête d’hier soir la ville est comme abandonnée .
Apres cette zone,   pas de retour de la campagne: rues et routes se succèdent sans  interruption d’habitation. Mais pas sans nivellement du terrain, helas.
On marche le Long de la nationale
jusqu’à Caldas de Sao Jorge ou on retrouve le chemin des anciens pèlerins mal pavée sur la rua de estrada romana a  9:30.
à 10h45 ce chemin tranquille évite les centre-ville mais je croise enfin le café que j’attendais depuis quelques temps.
Il fait moins chaud aujourd’hui ,23 degrés malgré le soleil et pour la première fois l’ensemble de mes douleurs reste dans un domaine tout à fait supportable.
Je repars a 11.00 toujours sur cette voie romaine et limitrophes aux villages.

A Mozelos, retour sur la nationale. Le bruit des voitures m’indispose et je remets mes écouteurs sur les oreilles. C’est Laurent Voulzy qui m’accueille avec Rock collection, version longue. Voilà qui va bien remplacer le bruit des autos. Un peu plus loin,après une intersection, c’est Jésus et toute sa famille qui m’accueille. Pendant un moment j’ai cru m’être fait écraser et être  arrivé au ciel mais il ne s’agissait apparemment que d’une entreprise mortuaire.

Malgré l’évidente pauvreté de la plupart des villages  et des habitants rencontrés, on n’a nullement affaire  à  un pays un peu sous-développés comme on aime se l’imaginer en France:
Leur patrimoine, en particulier religieux, est toujours magnifiquement restauré.
Comme au niveau des véhicules où le parc est comparable au notre,  je croise beaucoup le modèles hybrides et il y a une quantité notable de scooters qui me double dans un silence total parce-qu’électiques.
La smart fortwo fait également partie des modèles qu’on croise partout dans les agglomérations.
(Je ferai parfois des photos en comportant une. si vous en trouvez 5 vous gagnerez un an d’abonnement à mon blog, bonne chance.)
-Les panneaux photovoltaïques foisonnent et l’éclairage public et souvent à LED.  Le tri sélectif est partout. Bref, je me demande même s’ils n’ont pas une petite avance sur nous …

Midi: J’ai quitté les grands axes pour traverser de multiples zones résidentielles,toutes très calmes, en direction de Grijó.  Bien sûr la pauvreté est souvent présente sur le chemin mais c’est l’avantage du Caminho que d’éviter les voies touristiques et de pouvoir rencontrer les gens qui sont le vrai peuple de ce pays.
-12h30 j’arrive à l’albergue de Grijo.(19km de faits) Elle est fermée.  Je vais essayer de manger par ici .

Il est trop tôt pour que je m’arrête et mon corps va bien depuis ce matin où j’ai adopté une allure raisonnable dans ce paysage tout de même plus agréable que hier. Il faut dire aussi que les montées ont été moins nombreuses et moins raides. J’ai fait 4,75 km/h (AlpineQuest!) donc il me reste assez de temps pour essayer d’atteindre Porto ce soir.
Les quelques pèlerins de ce matin, y comprit les Brésiliens, on depuis longtemps disparus de mon paysage. Et plutôt derrière me semble-t-il. C’est une grande différence avec le ‘Camino francés’ . On marche souvent seul sur cette via Lusitana
Et puis ça me fait bien réviser mon espagnol car comme les mots se ressemblent mais que je les ignore , j’ai tendance à m’adresser aux gens dans cette langue et elle me revient. Bien sûr on ne me comprend pas non plus alors ça ne change rien mais au moins je révise…
13:00. à un croisement, je vise un resto , la ‘taberna San antonio’ avec le signe Compostelle en façade.

J’y entre, satisfait de pouvoir manger normalement, et à l’heure, avant de continuer mon chemin que j’estime à  plus de trois heures. le temps à consacrer au blog  va en prendre un coup!

Et c’est encore un repas complet pour une sommes dérisoire (6€). Ce serait un péché de maigrir! D’ailleurs le portugais est plutôt solide. Hélas, sa femme aussi et a tendance à  avoir les hanches plus larges que les épaules après quelques années….
13:40 je reprend le chemin. L’humidité a envahi le ciel et le vent s’est levé. Je pense que la pluie qu’on nous annonçait va finir par arriver. Cependant, pour l’instant,  la température est descendue et il fait meilleur pour marcher.

La route descend toujours, on voit bien qu’on se dirige vers  l’océan!

j’ai l’estomac plein et donc 2h de rêverie solitaire devant moi. De toutes façons, si il pleut mon linge n’aura pas à sécher au soleil alors autant progresser.
Flûte, encore une Smart. Pas eu le temps de dégainer.
Le paysage reste celui de la province autour d’une ville avec des départementales assez fréquentées. Mais le chemin emprunte fréquemment des voies de traverse avec des rues encore pavées qu’on arpente par le milieu sans trop se soucier des voitures.
Toujours pas trace des pèlerins qui m’ont peut-être doublé pendant que je mangeais. C’est sans importance, la plupart d’entre eux ne s’arrête pas à midi pour arriver plus tôt et ils font un gros repas  le soir.
La halte tu m’as fait du bien. Pour l’instant aucune nouvelle inquiétante en provenance de mon corps il semble être rentré dans sa routine et s’être enfin mis en mode pèlerin.
14h15 jolie rencontre avec un d’entre  eux, descendant, lui ,vert Lisbonne. Ces rencontres pour l’échange de banalités pendant quelques minutes sont toujours très agréables. Ce sont des gens en chemin: pas de question indiscrète , simplement ‘d’où es-tu, d’où viens-tu’ et le sourire complice de ceux qui partagent la même chose sans avoir besoin d’en parler.


15h  A Persinho la forêt, le soleil et la montée sont revenus. C’est toujours mieux que les heures de zone industrielle que le pèlerin de tout à l’heure m’a promises après Porto. Mais j’ai quand même un peu de mal à avaler la côte.
15h30 Fin de la forêt.  Ce joli bout de chemin avant d’entrer en ville fût un vrai plaisir inattendu.
En redescendant vers l’agglomération  AlpineQuest me voit à 6 km environ de l’entrée de Porto . De façon inattendue, une dame en Mercedes  qui me croisais viens s’arrêter à ma hauteur juste pour me souhaiter ‘ bon caminho’. Puis ce sont deux ménagère avec leurs balais qui, me voyant hésiter à un croisement, sont venues m’indiquer le chemin en m’informant dans un français approximatif, quand j’ai dit d’où j’étais …  Braves portugais je vous dit .
Déjà une demi-heure que je marche dans cette banlieue en longeant la nationale et je réalise qu’il me faudra encore plus d’une heure pour atteindre Porto. J’avise un abri bus et celui-ci arrive aussitôt : Retour de « l’instant propice »: je monte dans le véhicule. Merci Kairos.!
16h à 16h 20. bus to porto. Grace a Maps je file vers le refuge que j’ai choisi mais qui ne répond pas au téléphone.
16:45 no place au refuge » Duas Macoes »… Je demande une idée au tenancier qui m’envoie vers l’hotel « DownTown ».

17:00. Bingo, il reste un lit. N’oublions pas qu’on est samedi, la ville regorge d’une foule bruyante.


Je repasse en mode pelerin:.: douche lessive..
1800 je cherche une bonne bière.. .Y’a que de la SuperBock. tant pis. Je tourne un peu dans la ville, très animée. Le beau temps est revenu.
20:00  repas de pâtes 12€, voleurs!
2045 lit., blog.

23;00  Je n’aurai pas le courage pour les photos.

Une seule alors!

bonne nuit!

2 réflexions sur “2018-portugal-7_Sao Joao de Madeira – Porto”

  1. Hello Patrice. Un peu de retard pour te souhaiter uno camino Bueno, mon espagnol est-il bon ? Il semblerait que tu commences après ces premiers difficiles kms à savourer et trouver ce qui t appelle sur .le chemin. Ton corps s’adapte, tu ne lui laisses pas le choix. Félicitations pour ton courage, ta ténacité. Merci de nous faire participer’ et nous faire voyager plus confortablement que toi dans cette belle aventure. Photos, compte rendu, anecdotes, le tout très intéressant, d autant plus que ton légendaire humour est toujours là. Bon courage en attendant le prochain épisode.bises.

    • bonjour Marie-France point excuse ce retard dans ma réponse mais si le voyage que je fais est agréable depuis que mon corps s’est remis au rythme joyeux du voyageur solitaire virgule les seuls problèmes que je rencontre son avec la partie virtuelle c’est-à-dire le blog. Finalement c’est ça ma croix et sûrement pas les kilomètres à faire pour traverser le pays. bises

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