8-camino del Interior-2022

4 sept 2022

de Puebla de Arganzón à Miranda de Ebro

Ça y est, j’ai réussi une capture d’écran… 6 jours que j’essayais!… Ça ne dois marcher que le dimanche. Du coup, vous vous dites (j’entends!): 18km, il va pas se fouler un os!..

Ce n’est pas si facile: Ce qui conditionne l’étape, c’est l’hébergement. Dans ce cas, c’est 18 ou 35km. Déjà moins rigolo quand il faut laver, se laver, se restaurer et éviter les ampoules pour les jours suivants. Je rappelle aux ingénu(e)s que ce n’est pas une course mais un exercice de lâcher-prise où la compétition n’a pas sa place… Il fallait le rappeler.

Donc, 18 km, mais que celui qui est déjà passé par ici me jette le premier cairn.

je me lève à 06:30. Henri, qui a 30 km à faire sur son étape n’est pas levé. Je n’en aurai que 20, je ne suis donc pas pressé. Les bars ne devant pas ouvrir avant 9:00 ce dimanche, j’ai acheté du lait hier soir dans l’idée d’y verser une des dosettes de café que j’avais emportées… Surprise du jour: mes dosettes sont de sucre!… emballage noir,  contenu blanc. Bravo!
Tant pis, y’a pas mort d’homme, l’instant présent fait partie du voyage,  je fais chauffer mon lait et mange les 2 prunes bien mûres, et bien bonnes, que je destinais au chemin. Henri s’est levé, nous partirons ensemble pour un court moment jusqu’à Estavillo, séparation de nos deux chemins.

départ dans la brume avec Henri
mon Camino devient voie de Bayonne.
cherchez la brume dans la vallée..On dirait Millau!
lavoir à Estavillo.
Etape du jour: a droite pour Burgos (moi), à gauche pour Henri et les irlandais.
la séparation des chemins et de la confraternité. Chacun Son chemin.
J’aime les églises et leur présente rassurante sur les chemins. Ici,à Rivadellosa.
un air de Méséta

12:20, j’entre à Miranda. J’ai dû beaucoup rêver car le chemin est passé sans effort, sans y penser, au rythme des pas, à moins que ce ne soient les pas qui s’ajustent à celui des pensées. Devant la langueur du paysage, un peu comme un prélude à la méséta, j’avais lancé un podcast et chaussé mes oreillettes, mais oublié de les allumer! J’ai donc marché ainsi, dans un silence augmenté, sans même le réaliser.

et soudain, la ville était là. Elle m’a éveillé et j’ai repris le cours du chemin: trouver l’albergue, appeler l’hébergeur qui, randonnant dans la campagne(c’est dimanche), m’a demandé de l’attendre, 20mn, le temps d’une bière quoi.

Miranda de Ebro, province de Burgos
Encore des poubelles, partout, et des trottoirs propres… C’est donc un état d’esprit régional.

Puis, l’inscription, l’installation, la visite des lieux …

et, à nouveau seul, la procédure: DLB, mais en remplaçant la bière déjà bue par un ‘menu del dia’ au resto d’à côté qui, pour 20€, m’a proposé ce qui s’apparenterait chez nous à un repas de mariage. On est bien en Espagne.

3 entrées (si!), carpacho, plat au choix (ici saumon au four), dessert, vin (la bouteille!), eau (la bouteille), café. Et une vrai serviette. J’ai pas tout photographié, j’avais honte.

Du coup, 20km et digestion, ne vous étonnez pas qu’ensuite je me sois un peu assoupi.

Plus tard, je suis sorti visiter cette ville, me faire une idée, à l’heure espagnole, bien sûr. 20:30, Calle Estacion, c’est confirmé, toute la ville est dehors, et tant qu’il y a de la place, attablée en terrasse devant un verre, pas de nourriture!

quand aux enfants, 21:00, Ils jouent comme des fous dans les aires de jeu du parc Antoine Machiado, et ils aiment çà, cela s’entend!

à l’heure où on envoie les nôtres de laver les dents avant de se coucher.

Je ne dis pas si c’est bien ou mal, je constate qu’ils ont l’air heureux, leurs parents détendus, à l’heure où on grogne avec les nôtres.

– Dis Papa, nous aussi on pourra aller jouer au parc la nuit?

– Bien sûr ma puce , dès qu’on sera espagnols! Aller, couche-toi.

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