7-Camino Vasco del Interior-2022

03 septembre 2022. de Vitoria à Puebla del Arganzón, 19,1 km ,4,1h, D+=530m

Debout à 6h15,je me prépare lentement et en silence. La température annoncée semble être 17 degrés je ne mets donc pas encore une petite polaire pour démarrer.
je mange le kiwi acheté hier en guise de petit déjeuner et je quitte l’albergue.

la rue est vide et… propre!


À 7h15 je suis dans la rue si vivante hier soir  et désormais totalement déserte, comme le reste de la ville d’ailleurs. Seules des équipes de nettoyage sont au travail partout, effaçant rapidement les traces de la soirée d’hier.


Sur mon chemin vers la sortie de ville par le paseo de Florida et de superbes parcs, je constate également la présence de nombreuses voitures de police rivalisant avec des engins de nettoyage de la rue.
Cette ville magnifique à manifestement fais le pari de la propreté et de la sécurité.

paseo de Florida


La sortie de Vitoria-Gasteiz se poursuit avec le paseo de Cervantes.

paseo de Cervantes.
marquage pèlerin sur le paseo.

à 08:15 je quitte définitivement la ville.
J’ai un peu la sensation de m’enfuir du Truman Show comme Jim Carrey car ici tout est si propre, si neuf, pas une trace d’usure ni de saleté. Pas de graffiti, même pas les flèches jaunes des pèlerins , pas de voitures abandonnées, les maisons, même les plus anciennes, semblent un décor de la veille tant elles sont entretenues. Idem pour les immeubles de bureau ou d’habitation. On se croirait dans un SimCity de luxe.
Heureusement il y avait le ‘casco antiguo’, centre ancien, où j’ai dormi hier près de la cathédrale, et où la vie et la jeunesse s’exprime dans un débordement de joie et de plaisir (et de bière) mais dont toutes les traces sont systématiquement ramenées au standard de la ville dès 7h du matin.

dernier monument avant la campagne.

Ça y est, je marche, je marche, je marche. J’ai trouvé une technique efficace qui consiste à mettre un pied devant l’autre, puis recommencer. Résultat garanti après quelques heures.

08:40: 6,5 km…Gometxa, premier village, une église, des poubelles, pas de bistrot. Je reprend la technique…

on prend de la hauteur

A 10:30 et 746m d’altitude dans la forêt, j’en ai déjà assez et mon rythme s’en ressent. A ce moment: un choix! Chemin officiel tout droit, vers le haut, et de vieilles flèches jaunes proposent une alternative à plat vers la droite. Je consulte mon AlpineQuest: pas de trace!

Moi, vous me connaissez. Pas de trace, un sentier douteux… je continue sur l’officiel, et je monte.

100m et 2 marques plus loin, je croise un randonneur local, il reconnaît mon chargement et demande< Santiago?>.. et la conversation s’engage. Il me dit (je vous traduit, avec l’accent vous ne comprendrez rien 😜) <Faut prendre l’autre, la bas, vous descendrez rapidement et gagnerez 3km, suivez moi!> ( les civilités ont duré plus longtemps, je vous épargne).

Et nous voilà cheminant et devisant jusqu’à la longue descente promise. Et il continue vers un autre sommet, sa balade du jour.

c’est ce que j’appelle une belle rencontre, et au bon moment!

l’ancien Camino, abandonné pour descente risquée sans doute, mais qui m’a rendu la forme.

J’ai poursuivi mon chemin jusqu’à l’entrée de Puenta de Arganzón quand il m’a rejoint, il y habite, et m’a accompagné jusqu’à l’albergue, prolongeant notre échange et ses regrets de ne parler que espagnol.

la belle rencontre du jour.

J’ai investi l’albergue, dont le server de la mairie m’avait donné le code, et entamé la procédure DLB (Douche,Lessive,Biere)

3 autres chambres

Puis visite du (petit) village.

j’y retrouve mes quatre irlandais avec qui j’ai beaucoup échangé, ri et bu depuis Beasain, aux étapes: Donald, Dara, Paul et Garnit. (right to left.) Nous buvons la bière d’adieu car demain nos chemins se séparent: Ils vont vers Santo Domingo de la Calzada et moi vers Burgos.

Idem pour Henri, de Irún. Nous nous etions retrouvés à chaque étape depuis le deuxième jour. Il ne parle pas anglais et ne pourra donc converser avec eux. Trinquer, peut être. Ce soir, il partage l’albergue avec moi.

Henri.

Et demain, papa, vous allez vous retrouver?

Non, mon grand, on se sépare, mais ce n’est pas triste, ils seront dans nos souvenirs. Et on racontera une autre histoire!

4 réflexions sur “7-Camino Vasco del Interior-2022”

  1. Merci pour ces chemins de traverse découverts grâce à vous, loin de l’agitation du monde et des bourgeois pas toujours gentils hommes.
    Bon chemin

    • Lucile, ému de vous savoir intéressée par mes babillages et mes errements sur les voies de l’esprit.
      Sachez qu’ici, les mots, comme les pas ne laissent pas de traces et qu’ainsi tombent les masques.
      Plus d’excuses pour se dissimuler ses envies, ses erreurs et ses choix, mais du temps et du recul pour les accepter.
      Merci encore pour votre intérêt, il sera une lueur pour m’accompagner et m’aider à rester parmi les ‘gentils hommes’.
      Cleonte

    • Je prends cela comme une promotion, et cela me rappelle:
      …《Je montai d’un degré dans l’échelle des êtres》…
      Cependant chacun peut en faire autant, il suffit d’un crayon et de bonnes chaussures. Et toi, quand lira-t-on tes carnets de voyage?

      Mais dois-je aussi mettre la suite du poème?
      Il est de V.Hugo.

      Chercheras-tu le début?
      Patrice

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