Beziers-Capestang: 21 km, Pfft!
La journee promettait d’être belle: 3 jours sont passés , les douleurs s’estompent, le corps s’est habitué. Mais surtout, je demarre sur le canal du midi. Zen à l’horizon!
Je descends à 07:30, pour le pdj: fermé! . J’attends un peu puisque c’était inclus dans mon tarif pèlerin… nada. Je n’ ignore pas avoir affaire à des humains ordinaires et je quitte l’établissement en jetant la clef dans la boite aux lettres. Sur les allées Paul Riquet, une formule déjeuner m’interpelle et j’y souscris.
Je ne décolle donc qu’à 08:30, mais mon agenda est vide, je vais claudiquant où le vent me pousse, si c’est vers l’ouest, tant mieux! Je suis en période de chauffe des chevilles, réajustant fréquemment la position de la chaussette que j’ai roulée dans les autres.
Mais avant d’atteindre l’orb , à la sortie de la ville, le téléphone sonne pour la première bonne nouvelle de la journée: mes amis sont en éclaireurs à Colombiers, avec mes chaussures basses. Aussitôt, je vais mieux et j’accélère pour les rejoindre. Ça nous prend une petite heure et un agréable moment à échanger des souvenirs
Après l’échange, un grand confort m’envahit enfin et j’oublie vite mes pieds redevenus muets, comme il se doit.
Et c’est le moment ou commence vraiment mon voyage car jusqu’à Béziers j’étais trop près, je connaissais les lieux, les noms, j’étais encore dans mon espace de vie, mais depuis que je longe ce magnifique Canal du Midi et que mes pieds ne rappellent plus leur présence à chaque pas, j’avance dans une sérénité permanente. Et les étapes précédentes commence à se diluer dans ma mémoire.
Et comme je ne connais pas ce qui est devant moi je reste là, dans l’instant présent, le long de l’eau verte de ce canal, dans cette sérénité bienheureuse. Mon pas est régulier, je n’ai plus à regarder le chemin à emprunter puisque jusqu’à ce soir je vais suivre ce joli canal.
A Colombiers, une jeune pèlerine aprochait avec le même guide que moi dans la main, et cela m’a rassuré de voir que d’autres marcheurs puisse avoir la même idée, à cette époque troublée par le covid. Cela indique qu’il y aura sans doute des gîtes pour nous accueillir.Je la laisse partir afin de profiter de la proximité de Colombiers pour y boire un café dans le port magnifique de cette petite station
et c’est seulement vers 11h30 que je repartirai vers Poilhes ou je m’arrêterai encore, manger une salade copieuse dans un restaurant le long du canal: « La tour sarazine ». Encore une bonne adresse!
Je reprends mon chemin vers Capestang, tout proche et vais procéder à mes devoirs de pèlerin: lavages corps et âme, recherche des points de restauration, bière… visite eglise, etc….
Et ce sera donc…’Pâtes ‘, après les légumes du Sarazin de midi. Il faut marcher demain!
Bon, voyons les chiffres (pour les fondus de la performance).
4,5 km/h, j’ai vraiment traîné avec 46 m de dénivelé. Mais, là, j’ai profité, avec mes pieds tout neufs. Merci Coco! Merci Annie!
Demain, un ailleurs, inconnu, droit devant, un peu à l’ouest quand même. Comme moi, parfois…😘
Te voilà de nouveau sur la route pour des moments de méditation, de prière, d’introspection et bien sûr de marche !😅
Bravo !
Oui, Nicole mais on voit le monde quand on chemine et tellement différemment. loin de son quotidien et loin d’une inutile destination, on revient pleinement dans l’instant présent. Le seul qui existe vraiment.!
Bisous
De marche, of course !