j5-Logroño-Ventosa…. 21 km. 5h.

Oups! en mettant le titre je vois le probleme… J’avais dit ce matin ’31 km aujourd’hui!’ Mais j’ecris pourtant cela ce soir, parfaitement heureux et léger, dans mon corps et dans mon âme. C’est l’effet ‘Camino’  (cousin de Placebo?)

  •        Ce matin, apres le breakfast leger et un peu impersonnel de l’Albergue Santiago Apostol ( mais suffisant, on n’est pas là pour rigoler mais pour marcher et c’est seulement 2,80€ !) on part, Jim et moi, à travers cette jolie ville de Logroño qui investit beaucoup pour les pèlerins en nous faisant passer dans des jardins superbes et en nous accompagnant longtemps après les limites de la ville sur un chemin impeccable, large et rapide, ponctué de nombreuses plantations pour l’ombre nécessaire et de nombreux bancs pour le repos du corps et de l’esprit .
  •    Je les utilise d’ailleurs un peu pour reprendre le serrage de mes chaussures après l’échange des semelles pour des modèles en gel ultra modernes, ultra inquiétantes… Je ne donne pas longtemps pour remettre les anciennes, je me sens mal à l’aise!
  • Comme je dis à Jim: 《Je ne pensais pas à mes pieds jusqu’ à ce que je change mes semelles! 》  Le mieux est l’ennemi du bien…

Je me rejouis cependant de n’avoir aucune des précédentes douleurs: mon corps a trouvé son rythme de croisière…

Pourquoi faut-il que mes pieds s’en mêlent? 

Apres quelques centaines de mètres, je sens que l’inconfort persiste malgré le réglage des lacets sur mes Lowa Renegade. Je commence donc a incriminer la paire de chaussettes neuve enfilée  ce matin, un modèle « la double » de Thyo (france!) dont je me suis réjouis sur mes 2 précédents tronçons.
Au lac Pantano la Grajera, 

à 6 km de Logroño et qui marque la fin du chemin amélioré par la ville, on s’arrete dans le superbe bar-snack récemment ouvert sur le chemin, entouré d’herbe tendre et ou reposent nonchalamment les cygnes du coin.

C’est une halte de rêve, face au lac, et nous y retrouvons nombre de pèlerins déjà connus qui se saluent gentiment en prenant cafe, thé ou oeuf-choucroute suivant leur nationalite.( non, je blague, mais d’aucuns mangent vraiment à cette heure matinale.

Jim et moi accompagnons notre ‘cafe con leche’ d’un habile déposé de chaussures et je remplace mes chaussettes par celles de la veille, lavées et ayant fait leurs preuves.  Re-départ  sous le soleil qui commence à nous chauffer dur, et l’ascension vers Navarrete, continue depuis ce matin, y ajoute sa dose de sueur ( ne pas oublier les 10 kg du compagnon que je porte sur le dos!).  Mais la gêne a repris sous mes pieds et à 10:30 (3h et 13 km depuis le depart)  le bar de l’entree du village me sert café et sandwich pendant que je corrige la tension de mes chaussettes doubles.

Vous l’avez compris, le confort de mes pieds est le sujet du jour dont je me serais bien passé, mais en marchant 6 à 8 h par jour, il devait finir par arriver.

Le chemin monte jusqu’a l’église où nous faisons une halte spirituelle de 2 mn, puis Jim me prend en photo juste devant et nous entamons la descente.

Mais avant de reprendre l’ascension (le passage est à 715m aujourd’hui) , je dis à Jim de continuer sans moi, je le rejoindrais plus tard: mon pied droit est ok maintenant et je veux  appliquer au gauche le réglage qui a fonctionné .

Je refais tout puis comme je suis assis a l’ombre, j’en profite ppur chercher dans mon gps la carte qui me manque depuis que la sortie de la Navarre et l’entrée dans la Rioja. J’avais cru tout avoir grâce à Julien, mais manifestement je ne vois plus que les grands axes, ce qui reste suffisant vu la qualité du balisage espagnol mais m’empeche de bien suivre sur les chemins. Pffft! direz-vous mais on fait comme on veut et j’aime savoir où je suis et où je vais, c’est mon défaut

  Pendant ce temps, Jim s’est éloigné et je reprends le  hemin à grands pas pour le retrouver à Ventosa au moins.

Il veut arriver a Najera aujourd’hui ( 31 km)  il en restera 10 .

Je manque une flèche et me promène 10 mn dans les vignes à Sotes ce qui n’arrange rien ( je vous ai dit que j’avais plus la carte!) et puis en passant sous la route LR-442 je realise d’où vient ma gene persistante à gauche: C’est une ampoule qui se prépare, peut etre a cause des mauvais reglages de ce matin, ou juste parce que j’ai déjà parcouru une centaine de km et que ca echauffe.  Je n’y pensais plus depuis l’année derniere. Du coup je respire et le réjouis: pas de probleme technique, juste un échauffement ponctuel à la base du 3eme orteil, tout va bien je m’en occupe dans 3 km, faut laisser refroidir, je ralentis donc.

Quand j’arrive enfin, je vois Jim s’eloigner sur la route de Najerá. Il m’aura attendu au bar. Il est 13:00, je vois que cest l’heure d’ouverture de l’Albergue du village la  chaleur est déjà très importante et il reste 10 km a faire avec une ampoule en formation!

Je dormirai ici!   La raison prime. L’auberge est magnifique, le bar restaurant acceuillant et je ne deoense pas plus de 20€ pour l’ensemble des prestations: Manquer cette halte eût été une erreur. Je reverrai Jim sur le chemin, nous surfons sur la même vague de pèlerins. Et puis cette soudaine liberté me grise, je retrouve l’air qu’on respire sur son Camino.

quelques photos d’ici:



Bonne nuit.

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