J’ai longtemps reposé bien qu’un concert de ronflements joué par 2 allemands ait nettement perturbé la nuit des 20 pèlerins de la chambrée. Mes oreillettes et le smartphone ont bien remplacé les bouchons d’oreille inefficaces. Puis, vers 5;30, ce sont les adeptes du départ à la frontale qui ont animé la nuit histoire d’être assis au dejeuner à l’ouverture 6:00 pour partir ensuite dans la nuit, les dents sales et le pas pressé.
Moi, faut que je me reveille, que je dejeune tranquille et que je parte propre dehors et dedans, ce qui m’a conduit à quitter cette agréable auberge a 7:30, presque le dernier, il y a pire que moi!
La douleur aux hanches etait presque imperceptible, je reprenais confiance.
Le chemin de Puente de la Reina à Lizarra-Estrella que je savais moins dénivelé qu’hier fût cependant beaucoup plus accidenté et souvent dans l’état historique.
Et ce sont mes genoux qui ont récupéré la douleur abandonnée par mes hanches. J’ai encore ralenti, puis encore, jusqu’à m’arrêter à la pharmacie de Villatuerta pour y acquerir un tube de Voltarene et m’enduire les genoux de la précieuse crème. J’ai envisagé de m’arreter là pour aujourd’hui mais 18 km me paraissait trop modeste en regard des 670 restant. Un cafe voisin m’a donc préparé un plat oeufs-saucisses-frites/demi/cafe pour 10 € qui devait me rétablir. Mais à la sortie du village la premiere descente m’a obligé à prendre sur moi pour faire au ralenti les 4 km restant.
Beaucoup me doublaient mais ce n’est pas une course, l’essentiel est d’être là. Et à 3 km/h j’ai finalement vu apparaître l’Albergue que je visais, heureux qu’elle soit à l’entrée du village.
Belle auberge recente construite dans une ancienne tannerie pres de la riviere. J’aurais signé là pour plus cher, mais a 20€ dans un confort ultra moderne j’étais aux anges. Il etait 14h. peu de monde encore, jai fait rapidement toilette et lessive puis sieste directe pour restaurer la relation bien dégradée avec mes 2 genoux.
vue de la fenêtre.
A 19:00 je pousse jusqu’au village pour voir et diner. C’est samedi, fete et musique sur la place de ce joli bourg. Les espagnols mangent tard mais un petit resto fait un menu pour pelerins fatigués à 10€. Vamos. Face au spectacle de la fete, je savoure l’instant: mes jambes m’ont laissé tranquille!
Comme je dis toujours a ceux qui demandent: Ne pas faire le chemin par tranches d’une semaine: les trois premiers jours on souffre et les suivants on pense à rentrer. Pas idéal pour profiter du lacher prise! J’espere cependant que mon corps respectera la règle et reprendra le rythme lundi, car je suppose qur demain ce seront les chevilles le centre d’intérêt…
Comprenez que je ne fasse pas plus de photos en ce moment.