Jour 10 Nogaro-Barcelone du gers

10 jours, déjà. Je ne vois pas le temps passer. On pourrait croire que c’est répétitif et ennuyeux, en plus d’être fatiguant.  Et bien non! C’est même, avec les jours qui passent, de plus en plus addictif. Partir,  marcher, regarder, arriver pas trop tard, le plus loin possible en fonction de ses capacités, pour récupérer , ou visiter (quand c’est si beau) puis relater un peu, pour forger les souvenirs et rassurer ceux qui restent (c’est la concession,  heureux ceux qui n’y sont pas contraints), et enfin manger, si possible à  une table de 10 autres pèlerins. C’est le vrai moment de l’échange .
   Mais en attendant, il faut partir. Ce matin, j’étais dehors avant 8h. Un sandwich sur mesure à la boulangerie et en route. Beau temps, bon chemin, la marche est rapide aujourd’hui.

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Et on voit vraiment changer le paysage qui était monotone les jours précédents. Les parties boisées séparent de grands champs cultivés,

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Et les côtes redeviennent longues, le paysage se vallonne et commence à  annoncer l’approche des massifs pyrénéens.
   Peu de villages, le chemin est  très isolé. Une photo du drôle de clocher sur l’eglise de Lanne Doubiran.

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Une courte halte,ensuite, à la »pause Rebiscoula », village Lelin-Lapujolle vers 11h,

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où  un jus de pommes du pays et une saucisse sèche dans une tartine au pain de seigle me permettre tenir ce rythme soutenu.
  Je mangerai mon sandwich vers 13h, sans m’arrêter, pour la 1ere fois, car je n’ai, pour l’accompagner, aucun fruit ou légume (c’est l’erreur du jour) et cela m’ote le plaisir de la pause.  Je ferai mieux demain.
   En écoutant la musique, je remarque que j’avance exactement au rythme de « rouge et noir »de J.Mas : mon pied gauche touche le sol en même temps que sonne la caisse claire du refrain.
    Il n’ya pas de chant d’oiseaux , juste des tracteurs au loin, alors autant réviser ses chansons classiques. Mais aujourd’hui c’est surtout GiedRé qui m’a distraite… Ceux qui connaissent apprécieront,  tant pis pour les autres!
         En début d’après midi, Barcelone sur Gers est atteinte.

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On est samedi mais le village est désert, je me rends au gite où je m’installe seul.

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Les propriétaires, comme les autres pèlerins ne feront leur apparition que plus tard. Une courte sieste après douche et lessive, tant que l’endroit est calme, me restaure l’énergie consommée sur ce tronçon rapide: 26 km en 5h27 (sans les arrets ) soir 5,2 km/h d’après mon gps, avec dénivelé cumulé de 240 m .  Quand je vous le disais que c’était rapide.

Et ce soir il y a, parmi les pèlerins , un animateur béarnais déjà croisé depuis Condom,  alors je pense qu’il y aura du chant basque au menu.

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