2-9-2023. de Ourense à Cea.
Sortir de la vallée du Minho!
Mais ce n’est pas fini, Ourense est à 120m et Cea à 520, avec quelques ondulations entre les deux.
Après le pont vieux, c’est à dire romain, le chemin a emprunté cette antique calade pendant assez longtemps, et ce n’est pas toujours le moyen le plus agréable d’avancer, en gymkana constant entre les pierres et ce qu’il en reste.
Parti à 07:00, j’ai marché quasi non stop jusque là, après le gros dénivelé du départ ça a été raisonnable .
Ce soir, vers 18:00, la pluie s’est remise à tomber, mais d’abondance cette fois et pendant 2 bonnes heures. Je crois que demain, les chemins seront moins plaisants qu’aujourd’hui, surtout qu’il y a encore 4h d’ascension, on monte à 850m, jusqu’à O Castro Dózon où … l’auberge est fermée pour travaux! C’est la très mauvaise nouvelle, je la repousse à demain.
Donc très grosse étape en perspective. .. du temps pour rêver, si la pluie ne vient pas gâcher la fête. Il faudra pourtant que je continue à ménager le rythme pour mes pieds.
Il me semble qu’il y avait plus d’auberges sur tes précédents chemins. Qui laissaient du temps pour rêver et choisir.
Ou sont les autres pèlerins ? Est ce trop tôt dans la saison? Ou est ce un chemin que le monde a oublié ?
Bisous 😘
En effet Marine, ce chemin est très ancien, c’est la fin de la Via de la Plata qui vient de Séville. Il s’appelle aussi Mozarabe. Dans les guides , on le dit ‘chemin solitaire’, ce qui m’avait attiré, mais il l’est parcequ’il est difficile à cause du peu d’hébergements et donc de la longueur déraisonnable des étapes. Qui n’a pas l’habitude de marcher ne peut le parcourir, d’où son manque de succès. Ajoutons y qu’il n’y a pas de paysages inoubliables et que le passage montagneux à l’entrée de la Galice, long, escarpé et sans repos possible entre les étapes n’ajoute rien de bon. D’ailleurs, la Via de la Plata continue, au choix, vers le Nord et le Camino Francés à partir de Granja de Moreruela ou celui-ci démarre.
Non, il n’incite pas facilement au lâcher- prise car la fatigue s’accumule. et qu’on arrive tard dans des auberges désertes, dans des villages sans services. Je n’ai rencontré que 5 ou 6 pèlerins depuis le départ et tous perdus de vue.
Je ne reviendrai pas, mais j’y serai venu. On ne peut parler que de ce qu’on connaît!
Et il y a aussi langue et l’accent, qui se rapprochent ici du Portugais. Moi qui ne bafouille qu’en Castillan, j’y perd en pratique.
Mais ça reste un chemin vers Compostelle, mon chemin de cette année, juste un peu plus éprouvant, j’y perçois mieux les limites que l’âge m’impose.
Mais oui, tu as raison, j’ai moins rêvé.