4ème jour.
A 6:00 une alarme sonne. C’est Jim qui voulait partir tôt à cause de la longueur de l’etape. Résultat, 14 pèlerins s’agitent, même ceux qui ont mal dormi à cause des ronfleurs! Finalement les jeunes se sont couchés à 22:30 calmement, en suivant le reglement et ce sont les plus anciens qui nous ont fait un concert cette nuit.
Mais le dejeuner etant servi à partir de 06:36 (si!) , ça arrange tout le monde de tomber du lit.
Déjeuner, à volonté, pendant lequel le proprietaire me fait la surprise d’une petite creation en fil de fer, réalisée a main levée, d’un pelerin avec mon nom, sur le Camino.
Puis, les préparatifs habituels enlevés ( ranger, brosser, soulager, chausser, saluer.) nous voila sur le chemin.
4eme jour je vous ait dit. D’après mes croyances, le corps devrait reprendre son fonctionnement fluide et indolore…
c’est vous dire si je suis à l’écoute, bien que j’ai enfilé, par precaution, le bandage de Jim sur mon genoux gauche Mais on entame la premiere montée pour quitter le village et rien ne se manifeste: tout est fluide, je n’en revient pas moi-meme! Le voyage et son plaisir commence aujourdhui, le rituel d’entrée est passé.
Le paysage de cette fin de Navarre est doux et peu dénivelé, l’allure s’installe autour de 5 km/h et mes articulations sont fluides. Un peu de bonheur enfin!
7 km plis tard, Sansol nous offre l’occasion d’un café et sandwich du jour. Ce qui est fait est fait!
- Le paysage devient vite plus accidente plus accidentė et apres Torred del Rio,on commence à tirer la langue à chaque montée.
Le rythme diminue, la chaleur augmente et notre energie fond rapidement. Au point le plus haut, on frôle la route N111 et sur
un petit parking sont garés 3 camping cars dont on se dit qu’on pourra y boire une bière mais on dechante en constatant que c’est un endroit stratégique pout faire des photos des cyclistes de la Vuelta, le tour d’Espagne. Je pense à mon fils Renaud qui voudrait être à ma place alors que je ne rêve que de descendre sur Viana qu’on voit au loin pour m’y rafraichir.
5 km de descente, rapide car le long de la route où passent déjà de nombreux cyclistes à l’entraînement: la course aura lieu demain. Mieux vaut ne pas traîner dans le coin… - Viana enfin, qui fait figure de ville en regard des villages traversés avant. Le camino passe dans la rue principale, agitée de boutiques et de cafés.
On va quand même saluer l’eglise où est enterré Cesar-Borgia , duc de Gandie jusqu’à sa mort à Viana en 1507… ( note pour Henri!.) - Je m’achète au passage des semelles en gel, trouvant les anciennes un peu fatiguées sous mes pieds.
La bière promise ( una cagna por favor! ) est enfin absorbée et l’heure n’etant pas tres avancée (12:30) apres ces 18 km, on démarre pour 10 de plus et atteindre Logroño ce qui nous evitera les troubles générés demain par l’arrivée la-bas de la Vuelta qui sera une épreuve de 42 km contre la montre.
Mais il faut avouer que ces 10 km etaient un peu comme le ‘pas de trop’: en plein soleil cet apres midi, pratiquement sans ombre et avec plus de côtes que prévu c’est tout a fait épuisé que j’ai poussé la porte de la premiere Albergue rencontrée » Santiago Apostol » , soeur de celle de Puente la Reina, mais en ville et d’un modernisme et confort inégalés.
J’y procede à les formalités obligataires: douche delassante, lavage des vêtements trempés de sueur (merci Nougaro) et départ à la recherche proche d’une bonne ‘Estralla’ fraiche, qui me sera servie face au parvis de la cathedrale Santa Maria de la Redonda.
Retour vers l’Albergue pour y prendre le repas du soir (9€) qu’on a réservé pour ne pas trainer inutilement dans cette belle ville apres ces 28 km épuisants. Nous n’y serons que 6 pèlerins ( la ville attire), de 5 nationalites differentes et le moment seraagreable et joyeux, arrosé du vin de la Rioja qui m’achève.
Je me couche vers 20h, soutire quelques infos sur Logroño à mon ami Google et m’endort sans avoir rédigé un mot sur mon blog, parti pour une nuit de 10 heures sans interruption.
