je quitte l’hôtel à 7h harnaché pour le chemin après une nuit de pluie.
Mais tout va bien, le ciel s’est éclairci et le café du coin est ouvert, je m’y restaure d’un café au lait et d’un long pain au chocolat sous plastique.
Je repars assez vite et me dirige vers le Camino. Ça commence par une longue côte qui casse les jambes dès le départ. Je ne le sais pas encore mais ce sera ainsi toute la journée! Montée suivi de descente et ‘rebelote’, pas de plat dans le menu du jour et cela a rendu le parcours épuisant.
Dire qu’hier tout avait été cadeau: Aujourd’hui, on paie hier! Ou alors c’est moi. Pas les km, ça c’est facile mais l’absence de passages reposants fait que je n’arrive pas, aujourd’hui, à me laisser aller au simple plaisir d’être là, en train de marcher sur cette Terre.
au moins une bonne chose, on est en Cantabrie. Je n’en pouvais plus du langage incompréhensible du Pays Basque’ .
De temps en temps, l’océan, mais le ciel est resté plombé toute la journée, avec un léger vent ce qui m’a fait garder la micro-polaire et hésiter tout le jour entre la sueur des montées et le frais des descentes.
Là, pas de photo, mais j’avais rattrapé un americain, du Vermont. 76 ans, sympa. On a marché un bout de temps ensemble mais flûte je voulais pas parler anglais ici, j’ai envie d’espagnol, faut que je travaille!
Heureusement, à el Pontarren, il est parti sur le chemin originel, qui passe au dessus de l’autoroute mais je reste en bas, on y monte assez à mon goût.
Depuis Islares, et presque jusqu’à Lorado, sur l’asphalte! Et à cache cache avec l’autoroute. C’est le problème de cette côte acore et touristique où la voiture a volé les chemins aux piétons qui les ont créés mais sans les remplacer. Car un pèlerin, à pieds, ça rapporte moins qu’un touriste en auto.
Allons, je m’énerve inutilement, pensons à autre chose…
En arrivant a Lorado, j’avais ateint mon but du jour, 26 km, mais il commence à bruine, il est 13:30. Je décide que puisque la pluie va m’empêcher de profiter de cette petite ville, autant faire aujourd’hui la traversée de la ‘Baya de Santoña’.
Je m’arrête dans un resto pour faire un vrai repas, mais c’était une erreur: j’ai consommé 20 % de ce qu’on m’a servi, un piège à touristes! Beau resto, propre et tranquille, gentil serveur, entree+plat+dessert+vin, mais cuisinier indigne… quoi faire?
Je pars vers l’embarcadère!
Après 10mn d’attente, sous la pluie, sur la plage, je vois arriver le petit navire en me demandant ce qu’il va faire, mais il s’approche de la plage et, en butée sur le sable, il sort une petite passerelle, je monte , puis il repart en arrière et retourne vers Santoña, la reine de l’anchois.
il me reste 2km, sous une pluie devenue importante, pour atteindre ‘ l’auberge de Jeunesse’ locale où je séjournerai moyennant 7,50€.
Et demain??…. et bien cette fois, je ne sais pas. J’ai fais ma leçon d’espagnol et je n’ai pas regardé la suite. Pourvu qu’il ne pleuve plus, on verra.
Bonne nuit
ma trace du jour me dit 34km, mais j’en ai fait 1 ou 2 en bateau..
et vous? 🫣
Bonne nuit.