Voie de Bayonne, le 5 sept 2022, de Miranda de Ebro à Pancorbo. 18 km, 5:00 arrêts inclus. D+: pfft.. 450…maxi !
5 sept 2022
je quitte l’auberge à 8h. Je suis seul désormais sur ce chemin, jusqu’à Burgos.
Dès les premiers pas la douleur que j’avais ressenti hier soir dans le pied gauche et pour laquelle je l’avais abondamment pommadé se ranime et je boîte légèrement. C’est une douleur à l’intérieur du pied, peut-être une sorte de tendinite, un peu douloureuse à chaque pas mais qui ne m’empêche pas d’avancer.
Je quitte la ville par un pont ensoleillé, espérant croiser un bar ouvert, ce qui n’est pas encore le cas à 8h10.
Rapidement je me retrouve sur la route vers Pancorbo, le prochain village, Orón, et à 3 km et devrait avoir un bar ouvert. Autre détail, le réseau ici semble quasi inexistant, j’espère que ça ne durera pas trop longtemps. Je surveille donc bien les marques jaunes, ma carte ayant du mal à se mettre à jour.
8h20, encore un bar fermé. Les lendemains de weekend sont longs à démarrer, ce que je comprends, on ne peut pas servir des bières le soir jusqu’à plus d’heures et le lendemain tomber du lit aux aurores. Et puis c’est lundi.
À marcher, la douleur du pied s’estompe, je ne devrais donc pas être trop ralenti aujourd’hui.
Je traverse Orón, désert ! Une église, des poubelles, mais de bistrot,point.
J’avale une barre de céréales avec un peu d’eau et je continue. Prochain village… loin..
Et soudain ! … au milieu de rien, sur ma gauche : un superbe hôpital !
Je mets un masque , je rentre et me dirige vers les deux machine de la réception d’où je peux me servir un gobelet de chocolat.
J’ai donc suffisamment déjeuné pour faire les prochains 13 km qui me séparent d’un café .
Et je repars vers la campagne, ses champs de tournesol et son blé moissonné.
Puis mon petit déjeuner s’enrichit des mûres du sentier. Plaisir toujours renouvelé. Je ne saurais m’en passer.
-à Ameyugo, devait y avoir un bistrot, servant café et pain chaud, mais c’était trop beau. -Il avait fermé. à la fin de l’été pour s’aller promener. et me laisse, dépité.
heureusement, quelque kms plus loin, le chemin s’approche de la route et, une station- service s’offre à ma convoitise. Du chemin, l’accès y est interdit: je rentre!
Et cette fois, je déjeune sérieusement
Reparti sur le chemin Il n’y a pas trop de place dans l’étroit « defilé de Pancorbo », et le train, la route, l’autoroute et le Camino se rapprochent beaucoup pour passer cette faille dans la montagne, mais pourtant le chemin a su trouver des passages où on oublie la proximité de la civilisation.
Je profite de ce petit pont pour reposer un moment mes pieds surchauffés dans l’eau fraîche de la rivière. Un vrai moment de paix qu’il fallait saisir.
L albergue touristica (privée) ne répondant pas ( lundi?), c’est dans le relais routier ‘Pancorbo hotel’ que je trouverai le repos, et le repas, ce soir.
Le passage impressionnant du ‘défilé de Pancorbo ‘ a vraiment fait de ce jour une belle étape. Ce fut donc bien: un autre jour!
Belle balade !
J’espère que ton pied ne te fera pas défaut
Merci Suzanne,
Oui, j’ai trouvé belle cette étape, malgré le départ colin avec le train et l’auto- pista. J’en ai juste coupé le son pendant une heure en mettant « Grand bien vous fasse », sur France Inter dans mes oreilles. Un autre plaisir du chemin: prendre le temps pour écouter ce qui nous plaît quand le rythme régulier des pas libère l’esprit.
Mon pied va bien, merci d’y penser.
Le repos d’hier soir l’a convaincu d’attendre encore pour m’inquiéter.