Jour 14, c’es vague. Aujourd’hui semble être depuis ce matin le mercredi 8 juin 2016.
Journée mal née, mais on s’accommode.
Disons que dans ce gite du « petit Laa », on était bien , bien reçu ,même si Wilfried est souvent au 2ème degré surtout il cuisine bien.
Mais, ce matin en posant (bêtement ) mon téléphone sur un plan ̀incliné le temps de hisser mon sac sur le dos, il s’est jeté au sol face contre terre, et le joli téléphone « incassable » acquit au prix fort avant le départ s’est totalement morcelé.
Cependant, pas rancunier, il continue à accepter mes demandes, mais au risque de me couper un doigt à chaque instant. La littérature devient dangereuse.
Donc, az moitié contrarié ( ça reste une vulgaire ‘chose’), je suis parti vers 8h, le temps de partager ma mésaventure avec Wilfried pendant que les autres pèlerins partaient vers leur destin.
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Le guide Michelin 161 (chemin de Compostelle), menteur comme y arracheur de dents me promettait 27 km, ce que je pensait pouvoir couvrir en 6h, au vu de mes moyennes précédentes.
Je prends donc le rythme de suite, seul avec mes pensées liées à l’inquiétude de ne plus pouvoir communiquer si mon écran refuse de fonctionner. Déjà la ligne de notifications à disparue. Un redémarrage de l’appareil, plus tard, me la rendra en me soulageant.
Le soleil monte doucement et la matinée peut se résumer à
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cela :
Je ne veux pas trop traîner, l’absence de fleurs et leur cortège de papillons n’incite pas au bucolisme. Le compteur défile malgré les denivelés qui commencent à compter. Le paysage rappelle de plus en plus le début du chemin.
Arrivée à Navarrenx, je prends à l’épicerie Vival un taboulé et une banane, et je change la vielle bouteille d’eau par une fraîche et pétillante SanPellegrino. Un tour eu marché et à l’ég
lise
puis, cherchant un café, je passe dans le hall traversant de la mairie dans lequel, prologement du marché, on me propose de goûter une boisson chaude au ‘maté ‘.
Ça remplacé bien le café espéré et j’achète au couple de vendeurs (bio), une barre de mate pour la route, avec des promesses de santé améliorée. ..
Un tour sur les remparts, et je quitte la ville par le pont sur la ‘Gave d’O
loron’
De suite après, Je demande au magasin Pro & co s’ils ont des téléphones … et b
ien non!
Tant pis, le lien cause toujours pour l’instant. Redépart et au village de Castetnau-camblong , je décide de ne pas monter sur la crête par le Gr65 et de le rattraper 4km plus loin
par la d115.
Mais cette petite route en pleine chaleur me déshydratera totalement et je devrai toquer à la porte d’une maison pour y quémander le remplissage de mes courses, ce que les 2 anglais vivant là feront avec empressement, à mon grand soulagement.
Au croisement de Lacorne, je retrouve le chemin et ses parcours fréquemment ombragés. Mais les km de cumulent et mes jambes commencent à m’expliquer qu’il serait bon que ça s’arrête un peu. A Lichos, profitant du passage sur la rivière, Je souscris à la demande et trempe les deux pieds dans l’eau fraîche pendant 10 minutes, ce qui annule bien 2h de ma
rche. ..
Encore 4 km et la ferme Bohoteguia appara
ît en bas du chemin.
Un gite exemplaire, moderne, confortable, super bien équipé , tenu de main de
maître par Simone,
Qui nous accueille plus qu’elle nous héberge.
Bière fraîche, sanitaires nombreux et spacieux, chambres impeccables. Le bonheur du pèlerin, et nous y somm
es nombreux ce soir:
Même Hans et Josef nous y retrouvent, épuisés, comme moi, après les 32 km que j’ai parcouru en presque 8h, au maximum de mes capacités.
Seul soucis: suite à l’orage du we, le Wi-Fi est hs. Je cherche avec le mari de Simone, et c’est l’émetteur CPL qui est hors service. Donc , pas de connexion et je n’ai plus le courage de mettre ce blog à jour. Je verrai demain ( 21 km).
Après le copieux repas, je regagne la chambre où nous sommes trois, et sombre dans un sommeil dans rêves jusqu’au matin.