De Castrojeros à Tardajos.
Image entête : fresque à Rabe de las calzadas.
Km depart: 426
Km Arrivee:457 soit: 31
Heure depart:07:20 – 14:10
Levé à 06:00
Deux jeunes filles sont partis à 5h du matin .!
Peut-être inquiétées par la surpopulation, hier dans les gîtes à Hontanas, ont-elles choisi de prendre de l’avance , mais cela a un peu réveillé la chambrée de sept lits. Du coup , après le départ de deux italiens, je me suis préparé tranquillement et vers 7h après une dosette de café fadasse dans la cuisine, me suis-je mis en route à 7h10 .
Fort judicieusement , 200 mètres plus loin, un café auberge inespéré allait me servir un breakfast digne de ce nom . C’est donc à 7h20 que je quitte Castrojeriz dans la lumière du jour naissant, et où les églises sont comme des bougies de prière .
Le temps, en ‘Castilla y Leon, continuant à s’améliorer, je ne vais pas tarder à ôter la micropolaire que j’avais enfilée par sécurité . De même j’ enlèverai le t-shirt merinos à manches longues pour le court.
Mes pied vont bien ce matin , je vous rassure , et je n’ai toujours pas utilisé mes Comped, me contentant de les désinfecter et de leur parler avec amour. Cependant il faut que je vous dise quelque chose d’important!
En remettant les semelles dans mes chaussures, j’ai remarqué qu’elles étaient perforées pour évacuer l’humidité.
Et en regardant de prêt j’ai vu que des grains de sable étaient prisonniers dans les trous . Je les ai chassés fermement en tapant et secouant les semelles.
Je les soupçonne d’être à l’origine de l’échauffement derrière les orteils que j’ai enduré ces jours-ci . Il est donc prudent , en remisant ses souliers pour la nuit, d’en extraire et contrôler chaque semelle.
C’était le moment didactique du jour.
( D’aucuns pourraient laver les dites semelles, mais je me doute que, affalés comme vous l’êtes dans votre canapé, les semelles ne sont pas votre préoccupation immédiate…)
Poursuivons donc..
@09:00 avant d’entrer à Hontanas, je m’arrête pour tomber la veste et le t-shirt mérinos à manches longues qui est déjà trempé dessous.
Puis je traverse la ville, surpeuplée hier soir,
et me revoilà à nouveau sur le chemin avec l’horizon lointain de la terre qui se repose avant de nourrir ses habitants.
Le prochain village dans une heure
@10:38 c’est quoi ces montagnes?
@11:10 Bertrand malvoyant, petites étapes, même philosophie du chemin que moi et parti de Cahors. Bon moment ensemble!
Il y en a eu d’autres, toujours des personnes seules qui réagissent à mon <Bon chemin!>, mais je ne pense pas toujours à leur demander l’autorisation d’une photo souvenir.
Les autres sont entre eux, pas sur le Chemin, pas ouverts , pas ‘disponibles ‘à l’échange . Ce sont ceux qui diront: < On a ‘fait’ Compostelle!>, mais ils l’auront parcouru, pas vécu intérieurement.
11:30 hornillos del Camino
@11:32 Bar Casa Manolo:
Tortillas +sandwich de pain au lait, (fromage et jambon)+ bière.
@11:49 je quitte Hornillos.
C’est une journée absolument magnifique l’air est doux le soleil un peu voilé par les nuages me caresse tranquillement et le paysage à repris ce ton mordoré typique de la fin des moissons.
le calme est dans les champs comme il est sur le chemin: propre à la méditation.
13:20..Entrée à Rabe de las calzadas .
Au bar : « la fuente », Café solo, que je n’avais pas pris a ma halte déjeuner.
Et il est assez tôt pour que je pousse encore un peu, jusqu’à Tardajos au moins.
Tentative. Depart 13:36.
13h50 passage rafraichissant sur L’Urbel.
14:15 je cherche, rentre et m’inscris pour la nuit (10€, chambre de huit lits) à la ‘casa de Beli’, une albergue tout confort, que j’ai sélectionnée parcequ’ elle propose également souper et petit dejeuner. La Rolls du pèlerin.
Et après les classiques » lavage du linge, étendage d’icelui (plein soleil aujourd’hui)
et ravalement du pèlerin à l’eau chaude, c’est temps libre.
Et bien sûr, le moment incontournable d’une journée de 30 kms…:
Une pause Estrella! , dont la plupart des femmes ne comprendront jamais l’importance, toutes occupées qu’elles sont à faire de nos vies un Paradis sur Terre que l’on perdra forcement en arrivant chez St Pierre.
Mais ce qui est pris est pris!
(Reflexion inspirée par l’observation des femmes chinoises (coréennes?) ce matin, en préparant mon insipide café instantané dans la cuisine commune, tandis qu’elles s’activaient, pas encore coiffées, à cuisiner un solide déjeuner à leur compagnon toujours allongé.)
La suite d’une si belle journée qu’on aimerait qu’elle ne cesse?
Communier avec ses pieds à l’aide des gâteries pommadées dont ils raffolent, puis, à 19:00, retrouver au souper ce Canadien Marc, avec lequel j’ai parlé du Chemin, à la pause bière, pour mieux se connaître, puis se coucher tôt pour repartir en forme, demain. Nombreux sont ceux qui dorment déjà!
Alors, bonne nuit! à ceux qui ne se sont pas encore assoupis en lisant ces lignes.
21:30 Bon, c’était une belle journée!, je vais me coucher. Tiens, je vous mets la chanson, vous n’aurez qu’à passer l’intro.-une belle journee-
Bonne nuit!
Eh bien ! Que voilà une bien belle journée !
Je reste cependant meditative sur ta réflexion sur le rôle des femmes, mais bon… :))
Le coup des semelles m’a bien fait rire, et je crois que comme toi, j’apprecierais le moment de dégustation de la cerveza.
Buon camino donc..
A bientôt
Ne prends pas toutes mes réflexions a la lettre, mais pour qu’il y ait débat, il faut savoir lancer des idées. Le fait est que parfois elles me viennent… je partage.
Bises
On aurait bien partagé avec toi une tortilla et une bière au bar !! Bises .
Je te comprends, j’ai même décidé d’apprendre à les faire !
Quand on sait que je ne sais cuisiner qu’au micro-onde, tu vois la révolution.