2019-Camino de Madrid_22

De Navarette à Torres del Rio

De 07:15 à 16:15 = 09:00

582 à 617 = 35 km

Départ gymnase 07:15 , pas lavé, mal dormi non pas à cause du bruit ou de la température qui étaient corrects, mais à cause de la dureté du tapis, du type à sauter dessus mais pas à faire des mouvements au sol.

Un seul WC et 2 lavabos pour 50 personnes ont finalement étalé et fluidifié le départ, tout comme la pluie fine qui tombait encore.

Tout s’est passé dans la bonne humeur surtout pour les moins stressés (dont j’étais) qui ont fini de ranger la salle.

07:30 « desayuno’ souriant à la sortie du village, mais où j’ai devisé avec un couple Suisse, de mon âge, qui doit cesser son Chemin pour cause de douleur musculaire aiguës dans la jambe.

Meilleur et moins cher qu’à Agora
Les vêtements de pluie sont de rigueur

Je repars après 15 mn et déjà la pluie se fait plus fine, le jour est levé et je m’éloigne à travers La Rioja.

À 8h20 je finis par tomber la jolie pèlerine bleue et la polaire.

Tombe, tombe la chemise…

Même mouillé le paysage est beau dans la Rioja.

Mais les ennuis recommencent, j’aperçois le lac de Logrono.

Je me souviens du parc magnifique qui l’entoure, avec une belle cafétéria qui dispose de toilettes confortables où je pourrais faire un semblant de toilette avant de traverser Logrono.

Le parc est toujours aussi beau.

L’entrée dans Logrono par ce grand parc magnifique et très agréable . La ville est grande et belle aussi. J’y avais dormi il y a 2 ans. J’y refais une pause de 15 minutes pour un nouvel ‘en-cas’, car je ne sais pas combien de temps je marche ensuite. Il faudrait quand même que je m’y intéresse un peu . Mais je n’ai encore fait que 13 km, je verrai bien ce qui existe au-delà .

Je repasse devant l’église devant laquelle j’avais bu ma première Estrella.

Ses cloches sonnent à mon arrivée. Je me doutais qu’elle me reconnaîtrait.

Bienvenue, en langage cloches

Et puis, fidèle à mon aversion pour le béton, je reprends mon cap pour sortir de cette pourtant jolie ville. Une précision: Je n’ai pas vu de feu tricolore sur mon trajet .. Pourtant toutes les voitures se sont toujours arrêtées pour me laisser traverser. Ici la priorité aux piétons n’est pas un vain mot.

Vers la sortie de Logrono.
Viana

Viana. Une vieille ville moyennageuse, intacte ou restaurée, mais qu’il faut grimper pour appréhender.

C’est un week-end de fête, ici aussi, car une foule dense emplit les rues. J’emprunte celle qui s’éloigne de la place et m’arrête a la « taberna » pour y prendre un pincho car il est trop tôt pour manger un plat en espagne.

Je ne m’en lasse pas…

Et à 13:30 pile, je repars, contre toute logique vu la nuit dernière, mais l’appel du chemin est plus fort que l’attrait du repos…

En redescendant du centre, vers la sortie de la ville, un homme assez âgé, descendant ses course de sa voiture, m’interpelle .

Le St Martin du pèlerin.

Je m’approche, il me tend une grappe de raisin blanc et me salue en souriant.

Si javais cédé à la tentation du repos, je ne l’aurais jamais rencontré. Il sera pourtant mon plus beau souvenir de Viana.

Et aussi si javais regardé les dénivelés qui m’attendaient. Les deux heures attendues, je les ai mises pour passer cette barre rocheuse qui enchante les jeunes cyclistes mais assèche le retraité moyen. L’Everest!

Une des côte à 10%, vue d’en haut.
Sur le plateau, la Vierge.
Artiste du Chemin, es-Cairn.
Vestiges…

Résultat : le but du jour n’est encore qu’un lointain mirage à plus de 2 km, ce à quoi mes pieds ajoutent, ils ne sont jamais en reste, qu’on en est déjà à 33 km!

J’essaye d’argumenter que le ciel est bleu, le soleil nous chauffe cordialement et que le linge devrait pouvoir sécher, ils ne sautent pas de joie pour autant, surtout quand le chemin amorce une nouvelle montée. Je suis à peu près sûr que c’est ici qu’on a imaginé les montagnes russes.

Mais pourtant, en parlant, il me semble que le mirage se rapproche. Mon Dieu, faut-il qu’il soit perché sur cette colline? Je décide de ne plus y penser et je me remets un peu de musique.

Tiens un truc pour les anciens de ma classe. Vous vous en souvenez vous de Schmol jeune?

Chemin de la joie

Et bien, justement, au bout des chemins de la joie, il y a ce village qui est juste en dessous de l’autre, le trop haut! C’est « Torres del Rio », juste en dessous de Sansol.

Du coup je tourne un peu dedans et je vois cette albergue: « la Pata de Oca ». Il y a toujours une auberge près du chemin.

28 lits pour pèlerins

C’est là que je délasse mes souliers et me dépêche de nettoyer mon linge, avant que le soleil ne déserte l’étendoir. Ça d’abord ! Ensuite, certain que les douches ne vont pas fondre, je récupère une Estrella bouteille et un verre congelé, moyennant 1,5€, le mirage continue….

Puis petite routine toilette, soins des pieds , charge phone, rangement du sac, blog… temps libre quoi, entre solitude et société.

A 19:30, rassemblement de la douzaine de pèlerins pour le repas du soir. Je pourrais dire festin, à 10€!…: Excellente Paella, salade composée, Pastèque, vin, le tout à volonté, pour mon choix, car je résiste, vu le nombre d’en-cas que je m’octroie le jour….

Le tout dans une tablée internationale: Usa, Danemark, France, Angleterre et j’en oublie.

Côté USA,
Côté Europe.

Autant le chemin peut être solitaire et jouissif pendant 7 ou 8 heures (au moins), autant il peut être convivial et festif pendant ce partage du dîner. On a du mal à admettre que cela s’arrête et à se séparer. Sachant qu’on ne se reverra sûrement pas, les cadres sociaux bougent et on se dit les choses sans artifices, en toute sincérité… Sans conséquences!

Ici, l’instant présent ne s’arrête pas quand on pose les souliers.

Et puis, vers 21:30, quand les paupières répondent à l’appel des pieds, chacun aspire à sa couchette pour que la nuit efface les menus douleurs du jour et que demain soit… un autre jour.

Et que ca ne s’arrête pas.!

2 réflexions sur “2019-Camino de Madrid_22”

  1. coucou
    après une mauvaise nuit ,sans toilette !!!!! tu as eu une belle journée et fait de belles rencontres .
    Soigne bien tes pieds et reviens nous pour la rando départementale.
    bise

    • Tu confonds encore pèlerinage et randonnée en chambre d’hôte!
      Il est temps que tu partes sur le chemin… l’essentiel, sur le long cours, c’est:
      1-dormir quelque part
      2-laver son linge (temps de séchage et deux exemplaires seulement),
      3-se laver
      4- manger.
      Dans cet ordre, par étape du jour.
      Et tu auras noté qu’à Logrono, je connaissais des sanitaires adaptés où j’ai pu gérer 3 et 4…. 1 et 2 ont attendu l’étape suivante.
      Pour la départementale, je ferai de mon mieux, mais il y aura Coco, et toute la fédération, vous ne pourrez pas vous égarer. ( moins qu’avec moi!)
      Bises

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