2019-Camino de Madrid_19

De Santovenia à Belorado

Lever a 07:00
Km depart: 492 a
Km Arrivee:519, soit: 27 km
Duree :08:10- 14:30 , soit:6 h20

Presque tout le monde est parti quand j’ouvre un œil. A force de tirer sur la machine, elle s’encrasse et fait du retard a l’allumage… Mais je m’en moque, je ne fais pas la course.

Je descend au bar prendre un café crème avec toasts. Les vêtements que j’avais mis à sécher dans ma buanderie suite à la pluie d’hier soir sont encore humides, je mettrai les chaussettes à sécher sur le sac. Puis, après quelques ablutions d’usage je me mets en route à 08:10, après avoir encouragé Roberto, le Colombien, dont les ampoules conséquentes l’obligent à rejoindre Burgos par bus.

Et là, je solde mon choix d’hier en finissant le long de la 120 la variante ‘sud Burgos’ ( à déconseiller). 2h de marche rapide, musique dans les oreilles, tête dans les nuages.

Le jour se lève

10:10, juste 2h, et 11 km. Je rejoins par une courte mais raide escalade, le Camino,

au niveau d’un monument a la mémoire de 300 fusillés en 1936 (guerre d’espagne).

Pas gai mais cela me libère enfin de la nationale 120. Je tombe la vestele soleil a gagné, et repars à 10:25.

Mon appli Gps me dit que j’ai passé les 500 km aujourdhui.

Ça compte 500 km! En 17 jours, donc soit plus de 29 par jour! Waooh, belle moyenne, inutile mais réjouissante.

Du haut de la montée d’Oca d’où je m’élance en direction de Villafranca, il y a un gros dénivelé, 200m en 2km qu’il vaut mieux descendre que monter…

11:15 à Villafranca même, au resto ‘el pajero’, la foule s’agglutine pour consommer. Je prends ma place dans la queue et opte pour un sandwich tortilla/ jambon.

C’est vraiment l’heure du pèlerin car on a du mal a se déplacer dans le bistrot entre sacs et bâtons.

11:40 je repars rassasié. Peueu après, un petit pont enjambe un ruisseau qui attise mon sens du pied douloureux.

L’ampoule a droite refusant le dialogue depuis 2 jours, je lui fais avec plaisir le coup de l’eau glacée. Et comme le pansement apposé s’échappe, je lui fais un rapide traitement de fond.

C’est étonnant, celle de gauche a disparue de suite alors que l’autre, avec le même soin ne fait qu’enfler comme la grenouille. Il faut dire aussi que je ne la ménage pas, en ce moment, avec la marche rapide sur asphalte surchauffé, mais enfin, on n’est pas là en vacances, il y a 800 km a dévorer, on ne peut pas passer son temps en Rocking chair!

A Castrojeriz…

12:00 re-depart,coeur léger pansement frais.

12:40 Espinosa del camino, 2mn

Les km défilent, le temps aussi.

13:15 Tosantos

Bien choisir!
Invitation au voyage immobile.

@14:00 rio el Tirón, Belorado

Zone pietonne
Belorado, 14:30

Là, j’ai plus de 6h et 27 km dans les pieds dont le droit faisait de la surenchère, comme un débutant.

Je lui en épargne 10 de plus en faisant une tentative à l’albergue « Cuatro cantones » où j’avais dormi ‘hace 2 años’.

Un couple devant moi. On attend un peu pour l’admission. En 10mn, il y a la queue dans la rue! 14:30, quand même, faut pas trop trainer l’apres-midi si on veut dormir, sur le Francés.

10€ après , je sors mon barda sur le lit 63 au 3eme étage.

Il y a 65 lits, mais nombreux sont ceux qui réservent maintenant, et même, envoient leur sac avant, pour ne pas trop souffrir.. le pèlerinage fout le camp! On se croirait en France, tiens.

Les auberges se remplissent de gens qui ne se fatiguent pas, et le pèlerin épuisé, dont les pied ne le portent plus et qui arrive tard se voit renvoyé plus loin sans ménagement.

Commerce avant tout, le tourisme est roi. Je crois que je ne marcherai plus sur le ‘Frances’, le Camino portugais et celui de Madrid (mais après Segovia) sont restés dans la tradition: moins de monde, plus de respect!.

Il y a aussi le Primitivo, moins couru, à essayer. Sinon ce serait l’italie, la voie Francigena, à portée de train… mais j’y perdrais mon peu d’espagnol.

Mais je m’égare.

L’auberge est bien équipée, il y a meme une piscine!

Le temps est loin où on lavait les pieds des pèlerins dans une bassine.

Mais je gère l’urgence: douche avant la foule , linge avant étendoir plein… c’est la lutte…

Ensuite, retour au soin du pied: ne pas aller jusqu’au bistrot de la plazza mayor comme un Poilu de 14 en trainant la patte. Puis direction la terrasse du ‘Bulevar »: Estrella et Tortilla aux fruits de mer… je deviens difficile, mais la course aux en-cas du ‘Madrid » a laissé des traces. J’accumule.

Le soir, c’est dîner ensemble, dans un bruit de hall de gare..ou pire.

Mais c’est bon et pas cher, on va pas râler pour tout!

Et la nuit reprend son cours…

Vous voyez ,ce n’est pas dur la vie de pelerin, vous pourriez y arriver. S’il n’y avait pas tous ces km…

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