De ‘San Nicolas del Real Camino’ à ‘Carrion de los Condes ‘
Km départ 346
Km arrivée 379 = 33km
On n’étaient que deux dans cette chambre pour 6. Je me réveille à 6h50 et me prépare immédiatement afin de partir rapidement.
Un Café con leche au bar, et je suis sur le chemin à 7h30 avant le lever du jour.
Je suis vite surpris par le nombre de pèlerins en marche, et depuis longtemps car il y en a bien plus que le village ne pouvait en faire dormir.
@08:00
Moratinos, un village minuscule mais sur lequel je compte trois établissements déjà ouverts pour le petit-déjeuner des pèlerins en marche. Et il y en a déjà tant qui traversent le village.
Sur cette portion, je ne serai plus jamais seul et je n’aurai plus jamais faim !
Ma cure d’amaigrissement prend fin ici.
Le chemin est large et doux, bien damé par les milliers de pieds qui le parcourent quotidiennement.
@ 08:20
Je discute un moment avec Stewart de New Zélande qui depuis 4 mois est sur les chemins: D’abord la Via de la Plata, puis le Primitivo
et il revient sur le Camino Francés jusqu’à Santiago. Impressionnant.
Nous rions ensemble de la folie des gens qui partent à 4 ou 5 heures du matin, de peur de ne pas trouver de lit pour dormir alors que d’auberges, ici, il y a pléthore.
Mais ne boudons pas notre plaisir, le temps est doux, un peu couvert, faiblement venté et je vois quantité de ces terriens, au multiples languages, qui me saluent tous d’un cordial ‘Buen Camino’ lorsque je passe près deux.
08:40 Terradillos de templarios.
Petit et désert mais deux auberges qui déverse leur flot des pèlerins sur le chemin.
09:15 Ledigos: 2 auberges, un bar, complet, je m’arrêterai au prochain village à 6 km pour prendre un petit-déjeuner plus consistant.
.
9h45. d’un seul coup je me retrouve seul sur le chemin, comme si le bar avait aspiré tous les marcheurs.
Je profite de ce long moment de calme, surtout que depuis ce matin on s’est éloigné largement de la grande route qui, hier, m’avait longtemps incommodée par son bourdonnement constant depuis Sahagun.
Le soleil sort des nuages.
Une pause pour abandonner ma micro-polaire. Je laisse aussi tomber les jambes du pantalon sur mes chaussures et profite de ce calme revenu pour retourner à mes songes.
10:30
Une petite boutique avec un bar, sur l’arrière. Personne n’y consomme: Les pèlerins ne viennent pas là car un autre plus beau, plus moderne avec une arrogante terrasse est à 20 m plus loin.
Je m’installe et déguste donc tranquillement un petit déjeuner complet à 4€. Les tarifs augmentent sur le « Francés ».
@11:02
@11:14
12:00
Il est midi. J’ai déjà fait environ 21 km, il me reste donc environ 2h jusqu’à Carrión de los Condes. Je vais peut-être, dans une demi-heure ou une heure, m’arrêter et manger cette belle salade de 250 grammes qui pèse dans mon sac et donc je n’aurais probablement plus besoin.
C’est ma grande décision du moment. Il faut savoir, parfois, prendre des risques! 🥴
@12:15
Arrêt à cette cabane à mi- chemin de Carrión, soit environ 9km: J’opte pour une biere fraîche et 3 barres de céréales, faciles a grignoter en chemin.
Je vois ici un grand groupe d’enfants encadrés et je réalise que nous sommes samedi, et que de nombreux espagnols s’ajoutent sur le chemin, pour une ballade sportive ou un bout de pèlerinage.
Mais je ne suis pas là que pour rigoler, et je repars sur cette immense ligne droite à travers champs qui va de Calzadilla à Carrión…et que tous semble avoir désertés.
,@13:27
la ligne droite devient route à l’approche de la ville. .
14:40
Entrée dans la ville de Carrión lis Condes.
14.45 Je pousse la porte d’une pharmacie près de l’église de Santiago et fais l’acquisition de Comped et de désinfectant. La marche de 45km, jeudi, me laisse une piqûre au pied gauche que je vais considérer.
Je cherche maintenant un asile, mais sans téléphone, à l’ancienne. Je veux éviter le virtuel dans l’acceuil, ce blog me prend déjà suffisamment la tête comme ça, avec sa dépendance à un ‘bon’ réseau internet!
Ensuite, biere sur la plaza major… on est en Espagne…
Je retrouve les lieux vus deux ans plus tôt, et j’aime cela. Comme un lien temporel avec moi-même, mes souvenirs, mes chemins vers moi.
L’albergue municipale de peregrinos, que je visais, est déjà complète (52 places). On me propose d’aller voir à « el centro del Espiritu Santo », que je connais pour y avoir dormi, il y a deux ans et y avoir gagné quelques souvenirs boutonneux, malgré la dévotion de leur acceuil catholique.
Il y reste encore de la place, et mes appréhensions sont vite envolées en constatant que les locaux ont été entièrement refaits: Plus de parquets et armoires en bois: tout est neuf et carrelé !
Je m’installe, partage, pour 50cts, une machine à laver avec une chinoise qui avait beaucoup de linge et me connecte au wifi poussif pour écrire ces lignes.
Comme d’habitude, c’est au milieu de la nuit que le brouillon arrivera à gagner l’éther pour vous arriver. Il vaut donc mieux lire ce blog le lendemain, quand j’ai pu faire une ‘Mise à jour’ avec les images… si ça a marché!
Je vous assure que cela fait quelques heures de sommeil en moins (il est 01:35h!) et que c’est peut être la cause de mes douleurs, mais: « Nul bien sans peine » me disait la vieille Élise, quand, à 20 ans, je venais réparer sa machine comptable.
Elle doit sourire, la haut, de vivre encore grâce à ça!
Buenas noches a todos .
bonjour bon courage, pour la suite.