2018-Portugal-3_Coïmbra-Mealhada

Bonheur-douleur.

(27,33 km,  en 5:35 de marche . mon téléphone est le seul outil emporté cette année, avec AlpineQuest pour me repérer et enregistrer le chemin parcouru .)

Je veux pas vous raconter d’histoires: Après des semaines d’inactivité physiques et 2 jours en voitures, faut pas rêver: les dégâts sont inévitables . Bien sûr si j’écrivais ce blog au fur et à mesure de mon déplacement on verrait mieux la progression du mental. Mais ce ne serait plus de l’instant présent . le seul fait de chercher du réseau vous éloigne d’icelui . alors essayer de le décrire, ce serait une gageure.

. Ce matin à 6h50 quelque chose m’a réveillé . À cet instant se sont envolées toutes les angoisses . Le bar ouvre à 7h, j’y étais: premier bonheur: en tant que pèlerin j’avais droit pour mes 18 € au même menu que les touristes.

Je parti donc, a 8:00, l’estomac replet et le coeur léger. Pieds nus dans les sandales qui m’avaient habillé les pieds tout l’été.

Trouver le depart du chemin, au nord de la ville, en rechercher les marques jaunes ou les balises, admirer les maisons décorés de céramiques, s’arrêter pour regarder les fleurs très présentes dans les jardins, occupe l’esprit ankylosé du sédentaire que je deviens.

Le temps est couvert, parfait pour la marche. Je parcoure  ainsi les 10 premiers km avec une insouciance bienheureuse. Et puis le soleil commence a se montrer , le sac à me peser sur les épaules. Première halte technique pour ôter la chemise ,sortir le chapeau et régler le sac dans lequel j’avais glissé mes chaussures de marche.

Mais a Trouxemil, je realise que ce ne sont pas des grains de sable dans mes sandales mais une ampoule qui s’annonce sous mon pouce droit. Jai trop attendu! Vite je sors chaussettes doubles et chaussures et mets les sandales dans le sac. J’aurais pu les jeter à ce moment là !   Je repars doucement, le pied moins douloureux. Les épaules déjà si sensibles que je ne sens plus ma douleur cervicale, c’est dire.

à 10:30, halte cafe et remplissage de gourde a l’epicerie d’où je semble chasser 2 jeunes pelerins solides. Les premiers que je voie aujourd’hui . Je les rejoindrai a midi,après la foret d’eucalyptus de santa Luzia,alors quils avaient une bonne avance, ce qui me conforte dans l’idée qu’a deux on marche moins vite!

à Mala, il est 12:30. Les 2 jeunes s’arrêtent pour grignoter dans un abri bus. Mes épaules me font mal, mon pied va à peine mieux et j’ai un point d’intérêt naissant derrière le genoux gauche. .. je préfère continuer 2km jusqu’ a Mealhada où  je peux m’arrêter pour manger avant de rejoindre le gite. j’y reste une heure et remettre le sac sur le dos me tire quelque grimace.

Mais je me souviens que c’est chaque fois pareil: Le corps se rebelle de ce brusque changement de régime.  Il lui faut 3 ou 4 jours pour accepter, comme un cheval qu’on dresse, ensuite il coopère et l’esprit peut s’évader. J’en suis au serrage de dents, le plaisir reviendra.

Deux kilomètres plus loin, je trouve la pension Hilario, déjà repérée dans le  blog de Val. Le dortoir est a 10€ et la chambre 15. Vu mon état de fatigue  je prend celle-ci, pose tout dans un coin et programme mon téléphone pour 1/2 h de sieste dans laquelle je sombre.

La suite n’est que la reprise des habitudes du pèlerin: lessive, étendage, douche, bière. .. une partition d’école !

Repas du pelerin à  10€ le soir, au resto attenant et fin de blog.

Je vous avais prévenu: les premiers jours  c’est le corps ! Pas de place pour la rigolade. Il faut expier pour mériter une éventuelle béatitude à venir.   3 jours… Ca vaut le coup!

Et puis les gens ici ont été si gentil malgré mon ignorance de leur langue, comme cette vieille dame qui ma souhaité tant de choses en me tenant le bras ou ceux qui levaient la main en me croisant. .. je sens que je vais apprécier le portugal, comme j’ai apprécié l’Espagne.  Ces peuples là ont su garder quelque chose qu’on a perdu.

8 réflexions sur “2018-Portugal-3_Coïmbra-Mealhada”

  1. Bonjour Patrice,
    Te voilà donc reparti…j’admire ta détermination et ton stoïcisme face aux douleurs aux pieds et au dos. Mais, tu l’écris, dans quelques jours, ton corps aura pris l’habiTunes.
    Bon cheminement. Bises.
    Nicole

    • merci Nicole j’espère que je n’aurai pas longtemps a parler de ces petits inconvénients qui font aussi partie des longs voyages. bises.

  2. Coucou Patrice Nous étions impatients de commencer très confortablement et par ton intermédiaire , ce nouveau chemin à partir du Portugal ! Nous compatissons à tes souffrances en souhaitant qu’elles durent le moins longtemps possible Bonne route Patrice nos pensées t’accompagnent Bises de Josy et Régis

    • Merci de votre participation active et du soutien qu’elle m’apporte j’ai réfléchi et je pense que pour éviter les premières douleurs il suffirait de ne pas faire les un ou deux premiers jours et de commencer par le 3e. bises à vous deux

  3. hello Pat Tu as raison, à force de dire qu’il faut écouter son corps, on en devient idiot, et on le condamnerait à rester vautré dans un canapé, il ne va pas tarder à se manifester en sourdine, tiens bon. QUI c’est Qui …qui va avoir le dernier mot ?..qui va faire la loi..?…Non mais …des fois…Tiens te fais un bisou sur tes cervicales, à moins que tu préfères les pieds
    hi hi Monique

    • C’est ça monique on va pas se laisser embêter par un tas de ferraille . et puis c’est toi qui m’a appris que même si c’est dur on peut y aller, le Camino ce n’est pas le Canigou, il suffit juste de dérouiller la machine. Merci pour ta proposition de soins particuliers. C’est tentant mais on nous regarde. Bises

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