je quitte le Airbnb de San Sebastian avant 9h pour retrouver Vera et sa Ford comme convenu. Je n’aurai jamais vu les propriétaires ! De quoi déjeuner était sur la table de la cuisine, jai laissé les clefs dans la chambre, remercié sur un sticker et tiré la porte. Totale autonomie donc mais un matelas un peu fatigué et un drap douteux: jai préféré mon « sac a viande », en soie s’il vous plait! Mais j’ai bien dormi, ayant fini tard l’article du jour, et les espagnols dans la rue, 4 etages plus bas, se calmant après minuit.
On a roulé à travers l’Espagne sous un ciel gris ce matin, evitant a Vera de mettre la clim. A Burgos, j’ai vu, sous l’autoroute le ‘Camino frances’ sur lequel j’ai cheminé l’an passé. Aujourdhui il est sous la pluie.
Dans la voiture, l’atmosphère est plus calme qu’ hier, le paysage de la meseta aussi. J’en profite pour parcourir mon guide Assimil du Portugais en 21 lecons. Ch’est pa’ch gagnou!
Burgos, Valladolid, Salamanca,… On traverse l’ouest de l’espagne pour atteindre le Portugal à peu près à la hauteur de Madrid et Coimbra. C’est long, c’est triste et plat mais je ne peux m’empêcher d’aimer ce désert aride qui arrive à nourrir l’Europe entière à la sueur de ses habitants courbés sous le soleil.
Vera s’arrête pour faire le plein et manger un peu avant 14h. Un sandwich sncf et une bière me suffisent, vu mon activité minimale. Elles consomment quelque nourriture sucrée et salée qu’elles transportent sans doute par mesure d’économie et au détriment de leur état futur mais ca ne me regarde pas.
Je profite de la halte pour demander une photo souvenir avant de repartir .
à 15h on entre au Portugal, et a 16 a Coimbra, mais il est déjà 17:00 chez nous, on a donc mis 8:00 aujourd’hui. Je suis completement ankilosé par ces 2 jours de route. Finalement malgré le coût, j’eu dû prendre le train, j’aurais pu bouger un peu.
Cependant, j’avais mis ce temps à profit pour m’informer sur les hébergements et à peine débarqué par Vera en plein centre-ville, je file vers la cathédrale pres de laquelle l’hotel Renata me propose un lit pour pèlerins dans un dortoir de 10 où pour l’heure nous ne sommes que 3. Pourvu que ca dure.
L’ hotel est très classe et bien équipé. Je file aux douches pour me détendre et me voilà, mon premier tampon sur ma crédentiale, et prêt à repartir d’où je viens mais à pieds cette fois. Je sais, ça frise le ridicule mais il ne tue plus!
Je vais sortir pour quelques photos et visiter la cathedrale… fermée. Tant pis, je prierai ailleurs le dieu des cervicales et acupuncteurs réunis.
Du coup, après un tour avec les touristes , je bois une petite biere en attendant de pouvoir me restaurer correctement. Acquisition du magnet de rigueur pour éviter d’oublier le mal que j’ai eu à arriver ici. Et je me dis que si je survie à l’épreuve et atteint St Jacques, il faudra que je fasse Lisboa-Coïmbra.. l’avenir est assuré ! Mes petits prendront-ils la relève pour comprendre ce qui m’amenait sur les chemins du saint? J’en doute. Tant pis, ils trouveront d’autres voies de méditation bien à eux, c’est sûr.
Il fait moins chaud maintenant. 20:00,
je rentre au resto! demain c’est le camino…
…flute, encore trop mangé ! à demain!