12-09-2022. de Carrión los Condes à. Terradillos de los Templarios. 27 km en 6h.
départ Albergue ‘Espiritus Santo’ 06:45, ptit dej au bar du coin puis départ 07:00
Nouvelles chaussure,s nouvelle aventures mon ampoule ce matin a l’air de se porter bien avec les deux fils dont je l’ai traversée et un nouveau compeed plaqué dessus.
La lune ce matin est légèrement cachée par des nuages qui devrait finir par nous arroser ce soir.
J’ai glissé au fond de mon sac mon ancienne paire de chaussures afin de pouvoir les remettre temporairement si jamais les nouvelles me blessaient aux premières utilisations. Ça ne devrait pas être le cas avec des chaussures basses mais je reste prudent.
Je quitte la ville seul, pour l’instant, au café, la plupart étaient des cyclistes.
Un orage ou une averse est déjà tombée cette nuit car la route est mouillée.
Le chemin hier était très inconfortable dur avec des cailloux. Ce matin à la sortie de la ville, il est recouvert d’une couche de sable blanc bien plus agréable à la marche.
7h30, je m’arrête pour enlever ma veste, j’ai déjà trop chaud, le vent ne se lève pas. Je sors aussi mes bâtons de leur joli carquois pour soulager mes hanches et mes pieds. ne pas attendre d’en avoir vraiment besoin
à 10h30 j’ai mis la casquette car le soleil commence à chauffer sérieusement et à 11h45 j’arrive à Ledigos, J’espère trouver un endroit pour boire un coup: il me reste 5 km à peu près jusqu’au prochain village où je dormirai.
gagné! Il y a une auberge qui fait bar avec quelques cacahuètes en tapas et j’en profite pour poser les chaussures afin de me refroidir les pieds car la douleur sous le gauche recommence sérieusement avec la chaleur qui est arrivée.
Le vent s’est levé aussi, il annonce la pluie qui devrait tomber vers 17h.
à 12h15 je remets mes chaussures. Sur place j’ai parlé avec un couple d’américains: Rebecca et Allan. La cinquantaine, très sportifs d’apparence mais finalement, après leurs exercices de détente et relaxation, ils ont bu une bière donc cela m’a rassuré. Moi j’ai fait pareil, sans les exercices!
Le redémarrage est très difficile:J’ai mal au pied gauche, très mal, mais ça c’est l’ampoule, normal. Par contre j’ai mal aussi au mollet gauche parce que je le sollicite anormalement à cause de la douleur. Mon cerveau fera le tri. Faut que ça s’échauffe, déjà 200 m, je vais plus vite, je finirai par redoubler les deux sympathiques canadiens que je croise régulièrement depuis 3 jours et et qui ne se sont pas arrêtés au bar. De toute façon nous allons au même endroit on se reverra ce soir.
En chemin je parle surtout français et anglais, ça ne fait pas travailler mon espagnol bien sûr mais il n’y a pas non plus beaucoup de pèlerins espagnols (hormis à vélo) . Ceux-là n’arriveront que 100 km avant Santiago juste histoire d’avoir leur compostelle, Là, je n’en vois pas, hormis derrière les bars bien sûr.
Voilà j’ai fait environ 500 m et je commence à retrouver mon rythme d’avant la pause qui aura été bénéfique, Déjà, la douleur est moins vive sous le pied .
En route pour les derniers kilomètres.
J’arrive à l’Albergue je la vois à 500 m le vent s’est levé soudainement assez fort, je resserre à casquette. J’ai reçu déjà quelques gouttes d’eau il semble que la pluie soit un peu en avance mais ce n’est peut-être qu’un passage nuageux de toute façon, je serai bientôt à l’abri .
Après les soins de pieds, le sommeil semble atteindre l’ensemble des participants tandis que se poursuit, dans ce silence monacal, l’arrivée au compte-goutte des moins rapides ou de ceux qui viennent de plus loin. Et ce n’est qu’en début de soirée que l’animation revient, les groupes se retrouvent devant un verre pour raconter leur vision de l’étape. J’en vois d’autres qui écrivent, sur des carnets ou leur téléphone, les détails d’une journée ou rien ne s’est vraiment passé d’autre que d’avoir marché des heures en plein soleil en essayant d’atteindre un endroit où l’on n’a que faire…
Et pourtant!….
L’heure du dîner est fédératrice et marque la fin de l’étape.
et, malgré la sieste, le calme revient vite et les 52 passagers de cette auberge se glissent dans leur drap tandis que fusent les premiers ronflements. Quelques écrans brillent encore un moment dans le noir avant de tomber d’eux même des mains de blogeurs endormis sur leur ouvrage.
Chut…! Bonne nuit.