13-après Burgos-2022

9 Sept2022- Burgos- 27 km, en 6h. D+= 536m

Avec d’infini précaution, je me prépare avant 6h et quitte l’albergue à 6h15 après un crème à 50 cts à la machine automatique de la zone commune.


Il fait très doux ce matin dans Burgos et je marche vite pour mettre de la distance et les 150 occupants des dortoirs qui se sont réveillé à l’allumage des lampes et vont se retrouver sur le même chemin que moi. Mes douze jours en solitaire ne m’ont pas préparé à cette idée.

Net

Je marche vite aussi parceque la ville est encore endormie et calme et que les voies sont éclairées. Pas besoin de sortir ma lampe frontale. Malgré tout, je discerne déjà, de loin en loin, des sacs à dos en partance vers l’ouest.

J’avais passé ma polaire légère, préventivement. Je ne la retire pas malgré la douceur car je pense que le vent et l’humidité risquent de se manifester en dehors de l’agglomération.

C’est en effet ce qui se passe, et un nuage humide recouvre le paysage triste et monochrome du chemin que nous empruntons, après avoir passé un énorme nœud routier, ferroviaire et électrique, à l’ouest de la ville, près de Villalbilla.

À tardajos après environ 12 km, il est 8h15, je m’arrête pour prendre un café crème et des tartines, et j’en profite pour recharger un peu mon téléphone.

Mais j’y regarde aussi mon pied jauge sous lequel je sens un légere piqûre et je sais que c’est le signe d’une future ampoule. J’avais déjà eu cette sensation sur le chemin vasco, la semaine passée et j’avais acheté des semelles intérieurs neuves, à Vitoria, car ces chaussures ont deux ans , âge limite quand on a fait de la distance avec.

donc, j’aère, je nettoie, pose une couche d’urgopore, sans me faire trop d’illusions, et je repars tranquillement.


10h20 ça y est, au fond de la vallée la brume se lève enfin et le soleil me cuit le dos je pose la veste.

Mais 12km plus loin, on en est à 27 et il m’en reste 5 pour Hontanas et je comprends que ce ne serait pas prudent d’insister. Une affiche fort à propos sur le chemin m’indique que je passe au niveau d’une Albergue à 500m, au milieu de rien.

Elle ne paye pas de mine, j’en convient, mais comme, en plus, elle dispose d’un bassin alimenté par une source glacée, c’est une aubaine pour mon problème.

J’y arrive le premier, mais nous searons finalement 11 à y dormir pour 10€, et y manger un copieux repas collectif pour la même somme.

L’hospitalier, Sanamé, nous chantera même, et fort bien, une chanson sud-americaine.

D’un mal, il est donc venu un bien: Je ne me serais jamais arrêté à cette Albegue, et n’aurais pas connu cette eau fraîche chez Sanamé et cet hébergement où, si le confort est sommaire, l’ambiance, elle, est excellente. Un bonne journée, au fond!

On verra si demain peut mieux faire!

2 réflexions sur “13-après Burgos-2022”

  1. Un plaisir renouvelé chaque année : celui de te suivre sur le chemin !
    Belles photos dans le contraste de la solitude du matin et l’animation typique des soirées espagnoles dont on envie la convivialité et la joie de vivre .
    Bref te suivre sur le chemin nous apporte des images mais aussi des ressentis : celui d’ un espace de respiration hors du temps .
    Espérant que tes douleurs physiques vont s’apaiser et continuant à te suivre confortablement installés dans notre fauteuil, nous t’embrassons affectueusement.
    Josy et Régis

    • Merci de votre intérêt, mais ici, sur le Francés, l’âme espagnole s’efface devant l’abondance des marcheurs.
      J’ai préféré leur sens de la fête dans le calme du Camino Vasco Interior .
      On oublie presque, ici, le pèlerinage devant la gestion de l’hébergement, si simple en 2017 pour moi, depuis que les téléphones ont remplacé la parole.
      Mais tout est intéressant à vivre, il ne faut pas trop s’habituer au confort qui est une donnée fragile.
      Je vous embrasse
      Patrice

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