11-Camino del interior-2022

de Briviesca à  Monasterio de Rodilla…  non, ‘la Brújula’ finalement… 23Km, en 5h30.

Le 7 septembre
Briviesta.  8:00.  quasi désert.

Apres un grand ‘Cafe con leche’ dans le seul bar déjà ouvert je quitte le centre-ville par un agréable chemin aménagé le long de la rivière afin de ne pas rester sur la route, du moins pas encore.


Mais en 15 minutes on retrouve la vallée où le train et l’autoroute nous ont rejoint et devraient m’accompagner un certains temps. Et, vu la relativement faible déclivité et la proximité des moyens de transport rapide, je crois que je vais pouvoir réécouter Ali Ribeihi pour 1h de zénitude aujourd’hui encore.


Mon GPS me dit qu’on est à 5 km/heure ce qui dans ce contexte est tout à fait honorable.

Mais ne croyez pas que ce soit vraiment désagréable, car on est surtout près de la voie ferrée ce matin et que fort peu de train passent: un seul depuis mon départ il y a une heure, quant à   l’autoroute il est beaucoup plus loin je ne le vois pas et il ne se manifeste que par un bourdonnement éloigné.
Nous somme dans l’étroite vallée qui mène à Burgos et il est normal que les divers moyens de transport s’y trouvent. Les pèlerins ne s’y étaient pas trompés, ils étaient d’ailleurs les premiers et les Romains se sont emparés du tracé.


10:00, le vent se lève. Il vient du sud, comme hier. J’ajuste mon buff sur ma tête pour protéger mes oreilles du vent et entendre l’émission de France inter, ‘Grand bien vous fasse’. La configuration du parcours, et son absence de déclivité, m’invitent à passer une heure agréable hors du chemin sans nuire à ma progression.

L’émission aujourd’hui traite de:

<Comment faire pour alléger la charge mentale de la rentrée ? Organisation, répartition des tâches, lâcher prise…> Je ne suis plus trop concerné par la rentrée, mais j’ai beaucoup pensé à mes enfants et cependant, les conseils donnés étaient valable pour quiconque essaie de surnager dans ce monde devenu absurdement emballé. Les propos concernaient aussi les petits, confrontés au monde connecté. Bref, instructif, documenté et passionnant, j’ai oublié le train et les autos pendant une heure.

au cas où d’aucuns seraient intéressés mais incapable de se libérer à 10h du mat, je note le podcast , c’est d’ailleurs ainsi que j’avais découvert l’émission.

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse

Moi je dis ça, je dis rien! C’est juste pour vous dire que si le paysage m’ennuie, j’en profite pour faire quelque chose qui m’intéresse, sans arrêter de marcher. Du coup, je passe un bon moment et l’étape redevient positive.

Tiens, tant que j’y suis… Dans l’émission quelqu’un a mentionné la chanson de Ben Mazué: ‘Je pense quand je marche’. Du coup, après, je suis allé l’écouter et ça m’a bien plu, sa gestion du stress. Je vous mets le lien aussi, histoire d’augmenter un peu votre charge mentale, çà vous donnera envie de me rejoindre…

Ben Mazué, ‘quand je marche’

Bon, après, j’ai continué à marcher plutôt vite, sur une étape dans grand intérêt, à traverser des villages vides: Prádanos de Bureba, Castil de peones , Revillagodos…

après 15 km, à Quintanavides, un peu d’animation grâce au bar- boutique- depot de pain-etc…, j’y ferait halte pour rencontrer des humains et boire un verre avec eux.

une belle albergue, à Quintanavides, mais il est trop tôt.
Je repars… vers les ventilateurs.

Ensuite, Santa Olalla de Bureba, et enfin Monasterio de Rodilla! Fin d’étape !… Flute, l’albergue est fermée. Il faut téléphoner, attendre… Non, trop tôt ! Je vois sur la carte une aire de repos pour routiers à 5km. Parfait. Je zappe la montagne pour rester au plus près de la route et une heure après je rentre dans l’hostal Hermanos Gutierrez’. Même sans camion, on m’accorde le gite et le couvert, toujours pour des sommes dérisoires, malgré un confort surprenant: Il est notable que les routiers ne roulent pas sur l’or mais ce sont des clients réguliers et fidèles, on les soigne! à retenir d’absence vos déplacements futurs.

dormir…
manger…
laver.

L’établissement répond à tous mes besoins la veille de mon arrivée sur Burgos, où c’est par la montagne qu’on arrive dans la ville.

Depuis le début, ce Camino est ainsi: 1 jour difficile, 2 jours faciles. Je viens de faire 2 jours tranquilles, on verra demain si c’est bien <un autre jour!>

Bonne nuit!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*