Jour 13_ Uzan-La sauvelade

Toujours acceuillis par ces gentils fermier, nous dejeunons chez eux, en face de leur gite, à 7h15, puisque c’est l’heure que la dame nous a concédé.  Les pressés sont partis avant, à peine avant d’ailleurs, en dessinant bêtement seuls, mais ils sont parisiens, ça ne se guérit pas en 15 jours,  Je suis bien placé pour le savoir!  Ils avaient un rdv avec rien ni personne, juste arriver tôt,  à  20 km!… Faudra qu’ils révisent leur Camino,  ils ont raté un truc. Dommage, je les trouvais touchant, lui boitant un peu, elle me donnant le nom d’une crème miracle pour la tendinite. J’avais apprécié leur compagnie, jusqu’à ce qu’ils nous faussent la notre pour gagner une demi-heure…

Donc, après les remerciements d’usage (sinceres) à  nos hôtes,  Je décolle à 7h45,  le soleil dans le dos, dans le calme du matin, bercé par les oiseaux que je j’entendais plus, quelques jours plus tôt  (Gers? Tarn et Garonne?)

Donc, je marche vers Maslacq, aujourd’hui, 22 km je crois, donc tranquille!
Et je passe encore dans des endroits magnifiques, cette région devenant de plus en plus comme celle que nous avions traversée au début du chemin entre le Puy et Cahors.
On peu pas zapper Lauzerte, Moissac ou Condom mais je me dis qu’il faudrait peut être les déplacer… Bon, ce n’est que mon avis, c’est pas obligé.
Tiens, je vous mets quelques vues de ce matin, en vrac, juste pour vous donner envie.
image

image

image

image

image

image

Vous voyez, c’est beau, c’est vert, c’est champêtre. J’en ai d’autres mais je veux pas vous lasser. Et c’est assez désert , quand même car j’ai marché seul. Où sont les autres? Devant, derrière? On s’en fout remarque, ce qui compte c’est que les pieds semblent comprendre qu’on est pas arrivés, et ils enfilent les 2km sans plus crier, tant que je m’arrête pas trop longtemps.
Je pense, au fond, que mes chaussures sont enfin faites. Elles étaient assez récentes pour avoir l’air neuves et ce devait être l’origine de notre relation tendue .
En passant à Arthez de Bearn, encouragé par la fluidité des 12km écoulés, Je m’offre un petit café puisqu’il est 10 h et je fais quelques provisions au ‘petit Casino’ local: double casse-croûte sncf, une banane et quelques barres de céréales que je fourre dans la poche de ceinture du sac, dans laquelle je cherche toujours quelque chose à grignoter en attendant la fin ou le début de la côte. ..
Et re-départ, et re-solitaire, mais c’est juste pour dire que cette année, ou ce mois-ci, on se bouscule pas sur le chemin et c’est tant mieux!
Un bon moment et 7,5 km plus tard, je rentre dans Argagnon ou l’on renoue contact avec la circulation. Je fais vite le plein de la gourde au cimetière attenant à l’église et je traverse la route pour enquiller le pont sur le train, puis sur la rivière ‘Gave de Pau’, et enfin le tunnel sous l’autoroute. ..
Autant vous dire que je commençais à m’agacer menu de cette gifle civilisée quand j’aperçois le panneau à l’entrée de Madlacq, ou je dois dormir.
Mon GPS sonne midi au même moment! Il m’est inimaginable de m’arrêter ici et maintenant alors que la campagne est si belle à deux pas. Je me pose dans un petite aire de repos où se reposaient déjà deux pèlerins (les 2 qui campent une nouvelle race d’aventuriers ), à la sortie du bourg et assis sur un banc, je vise le prochain gite, 8km soit 2 h. J’annule celui d’ici et déguste sandwiches et banane.
20 mn plus tard, c’est soulagé que je reprends les montagnes russes vers Sauvelade, ancien couvent.
Belle partie, loin de la ville, avec son lot de sous-bois, de
sentiers champêtres et de rivières chantantes. Une question me chatouille cependant:
[wpvideo E2oLcWNY]

Apres encore quelques côtes qui nous rappellent que les pyrenees approchent, la derniere descente est pour rejoindre le couvent de Sauvelade,

[wpvideo KCWufSYG]

dans lequel un jeune couple, Maïte et Wilfried, tiennent courageusement ce gite éloigné très bien équipé: le ‘petit Laa »
Limage

aa’.image

ou je retrouve après « douche, lessive, … » certains de mes compagnons de route des jours précédents, en particulier Josef et Hans, pour une bière fraîche

image

bien méritée après ces 31 km au soleil.
Repas pantagruelique le soir, comme souvent, salade composee, canard frites, et omelette norvégienne…
image

image
Jusqua l’heure habituelle du dodo.
image
….
30,85 km, dénivelé 400m, marche 6h sans les pauses et 5,2 km/h

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*