« Buenos dias »… C’est ainsi que l’hospitaliere de l’albergue de Santander ramène à la vie les 38 occupants endormis. Parmi eux une quinzaine de scouts, mixtes, qui malgré leur jeunesse ont dormi comme des loirs, c’est dire s’ils avaient marché.
Il est 07:00, tout s’agite d’un coup et je suis dehors à 07:30. Mais je ne cherche pas un café de suite, vu la taille de Santander j’en trouverai un en chemin, même un samedi.
C’est le cas à la ‘brujula’, ou je prends jus d’orange, café et tostadas, il faut tenir les premiers km!
et ensuite, je marche, je marche… Quitter une grande ville est long et sans intérêt mais la torpeur du samedi matin ne serait pas désagréable si ce n’était la proximité des voitures que je masque avec mes écouteurs d’où je reçois les nouvelles de France-bleu, comme un doudou.
J’en ai perdu le fil du temps, les pensées se deroulant allongé de kilomètres sans grand intérêt, oubliant de photographier un décor nullement inoubliable.
Quand la réalité me revient, j’arrive déjà le long de la voie ferrée et je me souviens que le guide Lepere dit que le pont sur la rivière est interdit aux piétons et qu’on peut le passer en train à Boo de Pielago pour éviter un détour inutile de plusieurs km en passant sous l’autoroute! J’aime les trains et les rivieres mais pas les autoroutes, je prends donc le chemin vers la gare.
D’autres pèlerins sont là, et nous devisons gaiement en anglais de ce passage sur l’eau mais en train, contrairement aux fois précédentes.
En descendant du train, foin de la campagne bucolique, je découvre l’usine Solvay, posée au bord de la rivière. Ceci pour répondre à William que si! Il y a des zones industrielles moches et que ajoutées au stations purement touristiques et aux longues distances bitumée le Camino del Norte n’est pas vraiment un pèlerinage spirituel.
Donc je regarde ailleurs et décide de m’arrêter avant Santillana del mar, pour rejoindre une auberge plus isolée. Il faut dire aussi que les prix des logements sont à visée touristique (proximité de l’océan) hors ‘albergues de peregrinos’ mais que celles ci sont très insuffisantes .
J’arrive à l’auberge ‘Osa de andarra’, un peu hors Camino et pour 15€ avec petit déjeuner, et malgré ses 20 places, nous ne serons que 6 à nous’y rendre, les autres ayant peut être continué jusqu’à Santillana par le Camino.
c’est une auberge privée, la propriétaire, un d’âme âgée, est charmante, tout est très confortable, 3 cabinets de toilette avec WC, machine a laver, cuisine à disposition, salle de repos et jardin aménagé. .. un havre de paix..
Vite je lave mon linge du jour et vais l’étendre au soleil.
Ensuite, sur ses conseils … (de l’hebergeuse, pas du linge, bien sûr 🤷♂️ ) , je file au camping ‘de luxe’ voisin pour y manger quelque chose .
Peu de choix, mais je préfère manger qq chose a l’heure espagnole dans l’après midi quand c’est possible, que le soir, fatigué et que je ne digererai pas bien.
Demain, c’est donc Sentillana del mar, où je sais être déjà venu en touriste -autocarisé- et que je reconnaîtrai peut être…en passant. Sur le Chemin, faut que j’avance. Visiter, c’est autre chose et seul, c’est sans intérêt. Sauf pour laisser passer la pluie… ( voir opus3, chapitre 12, verset Gugenheim.) Alors je ne traînerai pas. Une tortilla peut-être? Je vous dirai.!
Autre chose, avant que le soleil n’abandonne sa place à la lune : 《Prenez des notes ! 》, parceque, sûr: le Camino del Norte… j’y reviendrai pas , en tous cas pas sur la partie qui longe la côte.
à Santiago, ils demandent: Religieux ?, Sportif ?, Spirituel ?… Rien à mettre dans les cases par ici.
<Encore heureux qu’il ait fait beau>!..: Ca rentre pas dans leurs cases et c’est même pas vrai!
Bonne nuit et
‘ à demain, si vous l’voulez bien!’.
Encore un truc qui fait rire que les vieux! 🤦🏻♂️
Pour l’anecdote, la géographie particulière de la péninsule de Santander en a fait dès l’antiquité un grand port européen.