Camino del norte-5

Il a plu fort cette nuit, et quand je sors à 07:00h, la nuit est encore un peu là mais la pluie s’est arrêtée. Tant mieux. Je pars à la recherche d’un café ouvert que trouve près de la criée à poisson. Ceux du centre se sont couchés tard, ils dorment encore.

Un crème et une belle part de tortilla et je peux envisager la nouvelle étape vers Somo.

Il fait encore frais,  le chemin n’est jamais loin de la côte et tout est humide. Contourner à flanc de coteau un promontoire en bord de mer à été une épreuve déraisonnable,  terre glissante, pente importante. prises absente à cause des ronces,  une demi heure de lutte où de nombreux pèlerins moins habitués à la pratique ont dû avoir peur, à juste raison.  Ce chemin est quasi impraticable en dehors des chaleurs de l’été. 

une alternative existe par l’intérieur mais aucune information ne prévient pour les jours mouillés. 

Ce mauvais moment passé,  et ayant survécu malgré les chutes et la déco de corps à la boue,  le reste de la journée à été propice à la culture du moment présent.

Marche tranquille,  pensées en route libre, température agréable, paysage reposant sans être ostentatoire.

j’ai réduit un dénivelé inutile,  en le remplaçant par un bout de route peu fréquenté histoire de ne pas réveiller les douleurs d’hier et de profiter du temps qui passe,  de la régularité de pas,qui profite à la moyenne et de pouvoir m’arrêter et admirer quand c’est joli.

Tant et si bien que je suis arrivé à Somo  avant mes prévisions et que s’est dessinée la Capitale de Cantabrie: Santander de l’autre côté  dune baie.

C’est au programme de demain, mais j’ai 2 tortillas, café au lait dans l’estomac depuis ce matin, et pas envie de m’arrêter là pour manger à 13:00!

Je pousse jusqu’à l’embarcadère pour voir. Je me pose devant un Estrella et regarde l’horizon.

L’homme est comme ça,  quand il voit un truc à l’horizon, il veut y aller, abandonnant la terre de ses ancêtres sans se retourner. Je file en face.  Dommage, Somo était jolie,  mais jolie comme une station balnéaire quelconque.

La pause bière m’a bien réveillé de mes rêveries, je file vers la ‘taquilla’ du ferry.

Au revoir, me crie une inconnue en agitant son mouchoir.

Santander, me voilà!

Je l’avais déjà vue. mais pas depuis la mer.  Et de toute façon, je ne m’en souviens pas à cause de ma mémoire de poisson.

Si, ça je m’en souviens!
Quel accueil ! Merci.

Et puis la routine du soir reprend: Localiser le refuge pèlerin,  s’y rendre vite avant qu’il ne soit plein car les hôtels sont hors de prix en ce début de week-end.

Laver le linge,  taché par la boue du matin.  L’étendre.

Puis le corps,  même raisons… mais ne pas l’étendre sinon les 32 km du jour vont l’ éteindre. Aller chercher un resto pour manger à l’espagnole car le soir je n’aurai plus la force ni la digestion.

lessive.

Il est donc 16:00 quand,  face à la cathédrale,  je descend une paella délicieuse que je brûlerai demain.

Cathedrale,  voir guide pour infos.

la ville est belle, apparemment, mais le pèlerin n’a pas les motivations du touriste. Il doit écrire son blog avant de s’endormir,  faire sa leçon d’espagnol sur Duolingo et plier le linge encore humide en gardant un œil ouvert!

Surtout que ce blog semble peu efficace: mes propres enfants le reçoivent de façon irrégulière, les autres,  je ne sais pas,  et ce que j’y mets n’a aucun intérêt pour l’humanité.

  Au fait,  quand vous ne recevez pas le lien, allez sur primus34.com, c’est la qu’il habite.

…  » Reviens demain soir! »  lui cria le petit prince.

Bonne nuit.

Une réponse à “Camino del norte-5”

  1. Bon ben en effet, réception en retard et yeux qui se ferment tôt le soir pour d’autres raisons mais une personne de plus aura lu ton blog, et cet article, aujourd’hui.
    Bisous
    Renaud

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