Gijón, 7:00h. Les rues de sont vidées après une nuit assez bruyante et agitée de rires et de fête. On a dormi quand même, la joie ne fait pas peur.
Je suis parti le premier, pour rejoindre la gare sans voir se préparer ceux qui continuent à mettre leurs efforts au service de leur rêve.
Un petit déjeuner agréable dans un café sympathique est un moment que j’apprécie toujours, je garde du temps pour lui.
Et brusque retour à la civilisation avec la violence des lignes droites et des éclairages au néon dans la gare moderne de Gijón .
L’aérodynamisme du train me fait comprendre qu’on est plus là pour flâner, qu’il faut que je me re- conforme à la réflexion haute vitesse
Et malgré mon désir de ralentir, ja suis propulsé à la gare de León . Je pensais que ce serait un choix stratégique pour le retour à faible coût, vu que la distance de la frontière était plus faible qu’à Madrid.
Mais des heures… (si, si, des heures!) passées à chercher une solution transport/ hébergement/ temps idéale et économique ont fini par me convaincre que, comme chez nous, il faut passer par la capitale pour gagner temps et argent.
Fini les petites gares isolées ou on arrive en car pour y attendre un tortillard joyeux qui contourne les collines. Fini le contrôleur avec sa casquette reculée sur la tête , fini le sifflet strident sur le quai qui invite le chauffeur à fermer les portes.
Nous sommes à l’ere de la wifi dans les wagons et de la carte bancaire dans le distributeur: la gare est presque déserte on l’a conçue effilée comme une flèche.
Donc, si j’avais pris conscience de cela, au sortir de ma bulle, je serait à Madrid plutôt qu’à León, mais j’aurais raté León donc pas de regrets.
Alors, puisque je traverse la ville, dont je sais peu de choses, je vous mets là quelques images prises en chemin.
Car le chemin, quand on l’a tenté, on y revient. En attendant, nous avons passé la journée ensemble à visiter, déjeuner et boire une bière. C’est surtout le jour où j’ai parlé espagnol plus que les 15 derniers. Son espagnol est largement matiné d’accents transalpins mais il m’oblige à m’exprimer, dans la conversation, en langage ibérique, et je me régale de m’en sortir puisqu’il me comprend.
C’était beau, hein!
Petite ville, 122.000 habitant mais d’une propreté remarquable et des bâtiments restaurés, d’une grande beauté.
La même impression qu’à Gijón, le plaisir d’être là, la gentillesse, le respect des piétons , les jardins… Et ils sont en train de manger à 16h…
Bon , je dors donc ici, je dirai au revoir à Maoro et je filerai vers la capitale.
J’aime bien l’Espagne, c’est vrai, et aussi Madrid, donc je n’ai pas de regrets à y passer du temps et de l’argent. Derniers moments aux accents chantants et aux couleurs ensoleillées de la péninsule avant que je ne garde, au fond de moi , que les moments de plaisir.
Oups! déjà ?…Vite, le rythme.
bonne nuit. 🛏
Merci Patrice pour ces beaux moments d’évasion ! J’ai commencé la semaine passée à lire toutes tes indications pour les préparatifs du sac car il faut bien le dire partir sur les chemins reste un rêve magnifique. Difficile de transmettre cette expérience alors chapeau bas très bas pour les kilomètres parcourus les efforts partagés les rencontres avec d’autres … et les envies gourmandes
Bises . Régine
Bravo Régine, déjà, y penser, c’est faire un bout du chemin. Tiens, je pourrais peut être envisager de partir de Nantes, une année!
Nantes-St Jean pied de port, ça doit être juste la bonne distance.
C’est l’Espagne qui pourrait alors me manquer, faudrait que je me prépare psychologiquement mais je vais y penser.
J’aime bien Nantes aussi!
A bientôt, peut-être,