Jeudi 12.
Il a plu cette nuit, je l’entendais. Mais comme d’habitude. ce qui entretient l’ambiance humide des jours même quand me soleil jais son timide retour.
Mais là, la couverture nuageuse à dû empêcher mon étoile de voir arriver l’orage car le ciel a continuer à se déverser sur le gîte.
10 km à faire ce matin jusqua Ribadesella, avant de faire les 18 jusqu’à l’auberge réservée à La Isla.
Je charge l’application de bus locale et prends la décision de ne pas faire les 10 premiers. 06:30, Je laisse le petit déjeuner et les 5 autres marcheurs qui ne semblent pas pressés de retourner sous la douche et me dirige vers l’arrêt de bus, à 400m, sur la route des autos.
Hélas, le dit bus n’arrive pas.. est- ce la pluie, l’appli, ou la loi de Murphy? J’attends 30 mn, au delà ce serait ridicule, la pluie ne cesse et s’intensifie.
Je n’ai mis que la polaire, pensant être rapidement à l’abri du bus.. erreur! Elle est mouillée maintenant et le jour est levé bien que la visibilité soit mauvaise à cause de la pluie. Je m’éloigne sur la route, jusqu’au pont sous l’autoroute et je passe ma capeline.
Isolé dans cette bulle, seules les jambes dépassent, les chaussures déjà trempées, je décide de partir pour les 10 km jusqu’à Ribadesella, par la route du car, plutôt que sur le chemin côtier afin d’éviter la boue et d’avancer plus régulièrement.
Je reste sur le côté gauche pour voir arriver les autos qui eux ne me voient petit être pas bien à cause de la pluie soutenue.
Difficile d’utiliser le téléphone trempé des que je le dégage de la cape. Je me mets <france inter> dans les oreilles et j’avance en surveillant les voitures.
8:00…. 9:00h la pluie ne s’épuise pas, mes pieds n’osent rien dire, dans leur sauna tiède, les nouvelles du monde défilent dans mes oreilles, pas rassurantes.
La route passe près d’un quai du ferro’caril, la mini ligne du train local. Je vais consulter les horaires, mais rien avant longtemps je serai déjà arrivé. Je repars donc, toujours sous la pluie persistante.
Mais fatalement, à 09:30 j’entre dans Ribadesella, sous une très légère accalmie ne permettant tout de même pas de rabattre la cagoule ou de jouer avec le téléphone
Je cherche un café pour me réchauffer. rien jusqu’au pont. Avisant un car qui passe je vais au terminal routier ou j’aurais du arriver sec avec le bus!
Là, je peux ôter ma cape trempées, poser le sac et prendre un café crème. Je consulte les fiches horaires, puisqu’il pleut toujours et la destination du jour étant ‘la Isla’ où j’ai réservé l’albergue du soir, j’attends le car.
Le terminal se remplit de capes de pluie et de sacs à dos. Les pèlerins du jour sont nombreux à ne pas vouloir attendre une hypothétique fin de la pluie aujourd’hui.
Le bus fait mes 18km en un quart d’heure et me laisse à la Isla. Nous sommes deux à descendre, les autres filent donc plus loin vers leur propre programme.
Il est onze heure quand j’arrive devant l’albergue… Qui n’ouvre qu’à 14:00. Il pleut toujours, personne n’est là. Je me pose dans un préau, avec table et m’apprête à attendre là, vu que ce village, avec sa plage ne doit s’éveiller que les jours d’été.
Une légère ‘accalmie’, où est- ce parceque je suis abrité, me fait penser que plutôt d’attendre bêtement là, trempé, 3heures, je serai arrivé à la ville suivante qui possède plusieurs possibilités d’accueil. Je téléphone et trouve un petit hôtel vieillot et bon marché.
Je range ma cape, change de chaussettes, remets mon coupe vent et repars sur le chemin. Quitte à être mouillé, au moins je bouge.
La pluie sans s’être arrêtée a beaucoup diminué en violence, elle est juste persistante.
à 13:00, je peux enfin me mettre à l’abri. La pluie n’aura finalement jamais cessée aujourd’hui. Je prends une douche chaude et demande à l’hôtelier où manger en ville. Il m’indique aussi où il y a une laverie automatique car il n’a pas de séchoir et rien ne sera assez sec demain pour repartir… surtout les chaussures.
En même temps, lassée de voir qu’elle ne m’a pas découragé , la pluie cesse enfin. Je me rend au resto indiqué où je mange pour 12€: Deux plats, dessert, vin. Je retrouve l’Espagne qui respecte ses pèlerins .
Ensuite, retour à l’hôtel où j’avais un peu étalé mon linge mouillé, direction la laverie ou je sèche tout, y compris les chaussures… à 40°, Cela n’a guère suffit pour chaussettes et chaussures. J’y retourne donc plus tard pour un cycle à 60°, autrement plus efficace .
Vous voyez, les jours de pluie, sur le chemin, ça occupe bien. Faudrait pas que ça dure quand même, j’ai perdu les nageoires moi, et je tiens plus du lézard que de la moule.
Pour demain, sais pas trop. Mais je repars sec.
Flûte, je m’endors.
Bonne nuit.