Camino del Interior 2022-2

Un autre jour! Pour oublier l’appreté du premier.

25 km, 270m de dénivelé! beau temps, 2 courtes averses rafraîchissantes, pour le fun.

Longer la rivière Oria, et toutes les bourgades qui la longent,  au niveau du dénivelé de la ligne de chemin de fer. Hernani, Andoain, villabona, Anoeta et enfin Tolosa!

Cette vallée, ouvrière, besogneuse et pourtant agréable était cachée derrière l’étape d’hier.

Tout ça, 25 km quand même,  presque à plat, sans plus d’effort qu’une promenade dominicale. On suit la rivière, le train aussi, les camions qui emmènent toute cette industrie vers chez nous,  mais en empruntant une voie verte,  un parcours de santé très fréquentée et en traversant les dites bourgades.

Une belle journée en somme! Toujours un peu chaude, mais moins qu’hier car il a plu cette nuit et les nombreux bars croisés m’ont souvent permit de me rafraîchir.  Tout comme les multiples fontaines présentes sur l’ensemble du parcours.

A l’arrivée à Tolosa (Toulouse), c’est une ville très agréable,  historiquement riche que les passionnés d’histoire espagnole autour de 1256 enchantera.  Un peu prétentieuse, sans doute, mais pas sans raisons, et que le seul reproche que je lui fait est d’avoir totalement choisi la langue Basque,  rendant  tout l’affichage des commerces incompréhensible. Mais je vous rassure,  ils sont tout à fait ouverts à la langue Castillane , la seule que je bafouille, dès qu’on leur parle.

Et surtout, une ville incroyablement vivante. Bon, surtout après 19:00, ce qui est une aberration pour nous, français, mais ici, c’est époustouflant. La foule dehors, partout, les enfants qui jouent, les terrasses pleines, les gens debout , partout, un verre à la main, à 20h!, l’apéro. Pas question de dîner, j’ai essayé, j’ai abandonné. On prend un tapas, ou deux, un verre de vin, une bière, un café au lait, pour les plus vieux, mais on ne s’assoit pas autour d’une table, prisonniers d’un menu, d’un horaire. Et ceux là ont l’air heureux, ils commandent un autre verre, deux, plus, pour continuer a rire et échanger.

Je suppose que ‘notre’ dîner n’existe pas ici. 20h, Il fait beau, il fait chaud, on est dehors et on se rencontre. On bouge, on rit, on vit!

Manuel, je suis sûr qu’à la retraite tu reviendra ici (s,pas s, sais plus), et je te comprends, j’ai du être espagnol dans une autre vie.

Dieu, je change mes plans, je ne veux plus revenir en cigogne, je préfère ‘espagnol’… (post Franco.)

Hier, j’étais seul dans la montagne, c’était dur, j’ai souffert, mais je n’ai rencontré personne! Ici, je suis arrivé en Espagne, ça grouille, ça vit.

Sûr, je ne suis pas sûr le chemin de Compostelle, çà c’est pour plus tard, ils s’en moquent ici, personne ne prend ce chemin là… trop dur! Dans un bar, on m’a dit:’ hasta la concha ?’ j’avais mal compris, j’ai montré ma coquille! 🤦‍♂️ on me demandait juste si j’allais jusqu’à l’océan! Santiago, nada !

Dans dix jours, si dieu écoute toujours, je serai sur le Camino, pour l’instant, je suis en Espagne, et franchement, j’aime çà !…. enfin aujourd’hui… j’ai un peu peur du retour de la montagne qui gâche cette joie de vivre.

Bon, je me suis éloigné du sujet, mais puisque les images me sont refusées, je cause… tant pis!

bises à tous. Notez ‘Tolosa’ dans vos tablettes et abandonnez le souper.

Une belle étape, en somme.

ci dessous. Tolosa, 20h. Comme Madrid!