d’abord, une bonne nouvelle, il fait beau et j’ai atteint l’objectif minimal que je m’étais fixé : Gijón, la dernier grande ville avant Santiago et d’où il m’était facile de rentrer avec les transports publics.
Car Santiago est trop loin pour que je l’atteigne à pieds dans les temps impartis.
Et Gijon, je ne l’avais jamais vu, ni à pied, ni en bus. En rêve, peut-être.
Tiens, je vous mets des photos, ça nous changera des vaches et des églises fermées.
Et puis la plage de San Lorenzo, 1,5 km de sable doré que les Gijones/as arpentent à longueur du samedi ensoleillé auquel nous avons droit aujourd’hui. ( avec un vent soutenu, cependant )
Les rues sont propres, tant les poubelles sont présentes et accessibles, les chauffeurs s’arrêtent pour les piétons, la jeunesse est partout et, y’a t il une fête ou quoi, ça joue de la musique et ça chante .
Du coup, j’ai visité un site d’anciens bains romains, on voit pas grand chose, sur les photos, c’est sous une place, mais ça aurait été parfait s’il avait plu.
La rue est animé en bas,
.. mais à 20:00, ça enfle.
Voilà, l’impression d’une ville vivante et respectueuse de la vie… Juste une impression bien sûr mais on a rarement la même chez nous.
La taille est de 280.000 habitant, déjà une grande ville, mais pas assez pour ne plus pouvoir prendre soin d’elle. Elle cherche encore à séduire, sans doute, et elle y arrive, dans tous les quartiers que j’ai traversé, dans les sourires qu’on m’a accordés, dans le respect qu’on m’a accordé. Et elle est espagnole aussi, cela explique t il cela? Le goût de la fête, de la danse, du vivre ensemble en vivant dehors.
Et nous, l’avons nous perdu ou jamais eu? Enfermés derrière nos murs!
<La vie ça se passe au dehors…> chantais Serge Lama qui devait avoir vécu à l’étroit.
Mais j’en viens à l’essentiel: j’ai atteint mon but sur ce chemin du Nord que je n’avais pas assez de temps pour le mener jusqu’à Santiago.
Et que je n’ai pas apprécié, éloigné qu’il est de l’esprit pèlerin et approché sans cesse de l’autoroute A8 avec ses moteurs en fond sonore.
Je prendrai un train dans lequel j’emporterai cette belle impression de Gijón ensoleillée.
Et puis les trains aussi j’aime ça: les voyages de notre enfance vers la mer, l’agitation des gares, le stress du départ, le bruit des boogies sur les soudures de rails, les valises, les noms sur les gares.
Oui j’aime marcher sans savoir jusqu’à quand, mais j’aime aussi les trains qui nous emmènent assoupis comme dans un cocon.
Alors demain, ce sera un pèlerinage à l’envers, emporté vers ces villes que j’ai traversées à pieds, cette année ou une autre.
J’en rêve déjà… oui, de ça aussi.
Bonne nuit
Un grand plaisir comme chaque année de te suivre sur el camino
Les photos sont très belles mais on compatit pour le mauvais temps et la difficulté !
Bon retour parmi nous Patrice et merci pour ce partage dont nous récoltons quelques miettes de sérénité
Josy
merci de me suivre. Je n’écris pas le chemin pour moi, puisque j’en profite au présent mais pour dire que ça va bien et que ça peut se faire. Car même quand c’est plus dur, ce n’est que passager et qu’on a perdu l’habitude de gérer l’inattendu ou l’inconfort. Et parcequ’on y arrive on est satisfait, heureux finalement et ça laisse des traces fructueuses dans nos esprits timorés. On lit ici que le chemin doit laisser son empreinte en nous, et pas les notres sur lui.
à bientôt.
Patrice
Merci de nous avoir fait partager ce nouveau Chemin et comme une parenthèse ne se referme jamais tout à fait, nous continuerons à suivre vos mots et vos pas
Les pas sont pour moi, les mots sont pour vous.
Merci de les écouter et de les entendre.
2 semaines de marche, pas toujours dans des bonnes conditions c’est bien aussi.
Apparemment c’est pas tant la distance que le planning qui t’oblige a ne pas aller plus loin. L’occasion de revenir finir?
Bon retour.
Tu as bien compris Renaud, ce n’est pas moi qui m’arrête, c’est un devoir qui me retient.
Inutile d’essayer de faire sur le chemin ce qui doit se faire ailleurs. Ça empêche de lâcher prise, de refermer là bulle et l’envie est polluée. Autant, tu as raison, revenir pour continuer. Peut- être à une autre période où la pression se fera moins sentir
Il faut une tête vide pour faire un pied léger.