Le 14 septembre 2020
De Mas d’Azil à Juzet-d’Izaut. 28 km
en déjeunant ce matin, on était loin d’imaginer ce que serait la journée.
On quitte son gîte à 07:30. Comme hier, le petit (23 ans) Rodrigue ne s’est pas réveillé dans sa tente. Jean et moi partons à l’assaut de ce sacré col d’Ortet.
L’ascension demarre tranquillement, Majoritairement par la route et de jolis chemins, étroits et dans la forêt.
A force de mettre un pas devant plus haut que l’autre on finit par arriver au col.
On ne s’y investi pas trop
C’est en quittant la source que je me demande pourquoi je reçois de l’eau sur les mollets en continuant la descente. Un brève incursion vers mes vieilles chaussures me font découvrir l’irreparable: la semelle droite se décolle!.
Ici, au milieu de ces montagnes où même une épicerie est un plaisir rare, avec des dizaines de km avant la prochaine ville digne de ce nom .
Je continue l’étape en surveillant chaque pas.
Un col chasse l’autre!
Je réfléchis intensément à la bonne décision à prendre pour me tirer d’affaire. Dabord, aller au gîte pour demander avis à l’hébergeur.
Arriver chez Michel Leroy, pas de bonne reponse à y gagner. Et pas de repas chez lui, non plus.
Il est 12:45, on file vers le centre du petit village pour y étudier les horaires de car vers St Gaudens: aucun!
Je recherche donc un taxi et finit par en trouver un qui acceptera, à 14h, de nous emporter à l’Intersport.
Du coup, on rentre dans l’auberge qui nos servira un repas honnête dans une ambiance agréable.
A l’heure dite, la Mercedes du taxi arrive et 20 mn plus tard je peux changer mes chaussures basses contre une paire de Merrel neuve, nulle autre n’ayant gagné ma confiance.
Je prends aussi une paire de bâtons de marche pour soulager mes jambes dans les montées comme les descente. Au moins essayer.
Le taxi ne revenant qu’à 17h nous chercher, c’est au Leclerc voisin qu’on fera les menus achats nécessaires au chemin: Bollino pour ce soir, barres de céréales pour la marche, pansement pour l’ampoule de Jean, et un peu de stimulant vitaminé pour les longues ascensions.
Et c’est est devant une bière que nous finirons d’ attendre le taxi qui nous ramène à Juzet-d’Izaut.
Installation au gîte pour enfin entamer la procédure pèlerine inchangée (lavage, douche, recherche du prochain gîte, rangement…) après laquelle on consommera notre mixture en compagnie de Michel, l’hebergeur, qui l’agrementera d’un peu de sa salade de haricots et de fromage.
Jusque là, ça va: le plan catastrophe dû aux chaussures HS est tombé a l’eau: notre programme Voie du Piemont reste inchangé. ! Ouf.
Je continue demain avec Jean, Rodrigue n’a pas réapparu.
Eh bien quelle journée. Ca fait drôle de te voir descendu de tes 1000m pour escalader une petite caisse en bois ds un intersport. On peut en rire maintenant que tu as retrouvé la voie ! Comme quoi la civilisation a du bon. Je me voyais déjà t amener tes chaussures hautes que j ai bien fait de récupérer chez Jean et Annie. Mais tu t es bien débrouillé et à 2 c est parfois mieux qd on est ds une situation aussi désespérée que des semelles qui te lâchent. Ce chemin tout beau, tout paisible, ne l est pas tant que ça, les chiens, les chaussures, bon espérons que ça s arrête. Bisous