2020-Piemont-06

Réveillé à 7h, toujours par l’église, je plie méthodiquement toutes mes affaires. Je roule aussi mon duvet que j’ai sorti pour la première fois, la fraîcheur m’ayant réveillé au début de la nuit, dans mon liner de soie.
J’ai rendez-vous à 8h pour un petit- déjeuner princier

Ce camping « les auberges » est vraiment une halte à privilégier pour les pèlerins. L’accueil y est familial et particulièrement sympathique

Après la sortie du village, le balisage par contre, est totalement erratique et je perds une bonne demi-heure à visiter les vignes en chemin vers le sommet du mont Segonne où j’arrive en nage malgré le ciel couvert depuis ce matin.

La descente vers Opia, de l’autre côté, se fait dans la forêt de pain par un joli sentier, puis une large piste qui descend en serpentant vers Opia


Il fait 22 degrés, idéal pour marcher et au loin les Pyrénées sont totalement embrumés.

10h45, je quitte Opia sans m’y arrêter à cause du temps perdu au sortir de Pouzols, et je me dirige vers Olonzac que je vois au loin .
Retour dans la plaine,retour dans les vignes. On se croirait en France.!
Soudain quelques mûres m’interpellent.
Ils ont dû changer d’engrais par ici.
Je reste un adepte de la Mûre sauvage.

11 20 J’entre à Olonzac .

Olonzac, eglise communale!


La petite épicerie n’a plus de sandwiches, je prends une salade fraîche et une banane pour midi. Je m’arrête le temps d’une bière au « café de la poste » pour la soif. J’y entend beaucoup parler anglais autour de moi !
Je ne suis pas encore à la moitié de mon étape mais je choisis cependant de faire le détour par le « lac de Jouarres » qui me paraît agréable.

Je confirme: encore un endroit magnifique qu’on ne risque pas de découvrir sans y aller spécialement.
Le lac, les plages, le restaurant peu onéreux auquel je ne vais pas puisque j’ai acheté de la nourriture… erreur #1!
Le chemin continue, le long du lac puis entre oliviers et pinède. Le détour était justifié. Je pense à mon motard de fils qui pourrais trouver ici le but d’une ballade.
Je m’arrête au bout de la pinède pour y déjeuner à l’ombre. En ouvrant ma salade je réalise que la fourchette est au fond du sac, erreur #2, qui me fait définitivement regretter le « Restaurant du Lac ». Je la repositionne donc à portée de main et repars dans les vignes.

En entrant dans Azille, j’évite l’unique café et la clientèle apparemment avinée de sa terrasse et fait une halte à l’église, ouverte.

Deux gentils garçons de 7, 8 ans m’orientent dans le dédale tortueut du vieux centre et je retrouve les vignes ensoleillées sur le chemin de Rieux.

Je me demande si la planete ne se réchaufferait pas un peu… faudrait prévenir les enfants, qu’ils revendent les pulls. Mais moi, je suis naze, là, sur mon chemin, déjà partiellement fondu.

La rentrée à Rieux par le macadam finit de me faire fondre. Je trouve le gîte « la vieille forge », très confortable, trouve le courage d’enlever mes chaussures et me pose un moment.



Avec l’ombre, le corps récupère: je lave mon linge, me change et file visiter cette église toute proche exceptionnelle parcequ’à la rotonde heptagonale! Oui, sept cotés !

Des églises, on en voit, quand ils les ouvrent, mais heptagonales, jamais je n’en avait vu. Si vous êtes comme moi, c’est ici qu’il faut organiser vos prochains weekend.

Ensuite, la routine du soir, les pieds, les épaules, l’heure du dîner…
La routine je vous dis! Mais pour l’énergie… zéro.

Et à propos, il y a un an. j’ai fais souvent trente, et deux fois cinquante km… faisait- il moins chaud? Était ce plus tard dans le voyage? Ou bien ais- je seulement un an de plus? Les semaines à venir nous le diront.

4 réflexions sur “2020-Piemont-06”

    • Je vois surtout qu’elles sont moins motivantes: moins de gites, plus de coût, moins de service (repas, lessive..) et surtout plus de temps perdu et de chemin inutile à cause d’un balisage insuffisant, absent, invisible, modifié, etc… Cela génére un stress, une inquiétude, permanents, des délais de parcours non tenus, et donc, avant tout, une faillite de la ‘Motivation’, sans laquelle on ne fait rien de bon. Et c’est épuisant.

  1. Hum la mûre, toujours la mûre ! Surtout sauvage, je partage !
    Alors, ça y est, le virus t’a repris ! Et pas celui du Covid, ou alors je veux bien être contaminée !
    Les petits petons ont l’air d’aller mieux ?
    Je n’ai découvert ton blog que tardivement, car étant du côté de la Suisse, la connexion était plus que capricieuse…mais j’ai rattrapé le retard, ouf !
    Bon chemin Patrice
    A bientôt
    Je t’embrasse
    Marie

    • Merci Marie,
      Mais souviens-toi, quand le vilain virus nous aura lâché, que le chemin passe non loin de chez toi. Et que si je parle souvent des moments qui ne vont pas, c’est parceque c’est plus facile que de raconter le bonheur simple d’être là, en chemin avec soi.
      Bises.
      Parrice

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