aujourd’hui: 26 km
Je quitte la chambres d’hôtes « Rincon naif » à 8h30 après un petit déjeuner 3 étoiles et les formalités d’usage: règlement et tampon de ma crédentiale ( sello ). Ils m’ont même offert des fruits pour le chemin et un petit calendrier décoré de leur collection de peintures naïves.
Ces hôtes sont réellement agreables et leur pension » Rincon naïf » est vraiment à recommander pour qui passe à ‘Santa Maria real de la Nieva’, en route vers, ou de, Madrid dont on est à 145 km ( à pieds.)
La bruyante fete du village a duré jusqu’à 3h du matin , je serai donc moins frais aujourd’hui. Je veux cependant essayer au moins d’atteindre Coca, voire Villeguillo
Il fait encore frais: 8°, j’ai donc ma micro polaire ‘NorthFace’ et la chèche , mais le ciel est immensément bleu et la journée va encore être magnifique donc chaude.
Je traverse Nieva,à 2 km presque sans le voir, et le chemin reprend sur une large piste sablonneuse très agréable.
Vous avez noté hier que je n’ai pas beaucoup parlé des difficultés du chemin. C’est que, hormis la chaleur il n’y en a pas: On est sur le plateau, la ‘meseta », le grenier de l’Espagne, et les champs y sont immenses et presque plats, a une altitude moyenne d’environ 800 mètres… froid la nuit, chaud le jour.
A 9h20, je rentre dans une magnifique pinède sur un chemin doux et sablonneux sur lequel je repère encore les empreintes typique des deux vélos suédois qui ont dû passer là hier.
Je regrette de ne pas les avoir photographiés pour vous.
Il faut d’ailleurs que je m’habitue à le faire avec les gens que je rencontre, ils sont l’âme de ce chemin, comme le papé et le couple d’hier.
La forêt, pourvu qu’elle dure jusqu’à Nava de l’Asunćion: 14 km, même si le sable abondant sur le chemin ralentit un peu ma progression
Odeur des pins, chant des oiseaux, bruits des pas…
… quelle différence avec celui d’hier au milieu les cultures moissonnées, pendant des heures en plein soleil.
10h30 je longe une carrière et le passage en plein soleil me fait tomber la veste et enfiler ma casquette. Et je fais bien car 15 minutes plus tard la forêt laisse à nouveau la place aux cultures dont un joli champs tout vert mais parce qu’on l’arrose.
A 11:30, J’entre à Nava de la Asuncion où je me restaure d’un vrai jus d’orange, une part de tortilla et un café au lait . Le tout pour 3€, et je ne crois pas que ma coquille y soit pour quelque chose,
malgré les encouragement du tenancier de bar.
Et à midi je ressors de la ville en direction de coca, prêt pour affronter les nouveaux 15 km.
J’ai remis ma playlist sur mes oreilles depuis quelques minutes. Il faut, à propos, que je vous fasse partager la derniere chanson que m’a envoyé Julien et qui m’a plu comme la précédente: https://music.youtube.com/watch?v=g6PcAAlkiEM&feature=share
Mais pour l’instant, il est
14:00 et j’entre à Coca sous les accords magiques de Al Stewart dans » the Year of the Cat »..(1976)
Je traverse le village et demande les restaurants. Presque en arrivant, ma gourde se décroche et je constate que c’est parce que j’ai perdu mon sursac de couchage et je ne sais pas depuis quand. Dans le doute je refais presque en courant le chemin depuis l’entrée de coca sans rien trouver. Je suis contrarié par cette perte bien que j’espérais ne jamais en avoir besoin, c’est-à-dire avoir à dormir dehors!
Je reviens au restaurant qui est bondé aujourd’hui ( samedi ) et le service est long. Je décide donc à 15h 30 que je vais dormir ici ce soir car il est trop tard pour m’engager sur les 7 km restant.
Rncore plus d’une demi-heure pour trouver la dame âgée qui a la clé de la maison des pèlerins et qu’elle m’en explique le fonctionnement et qu’on remplisse les documents.
Puis lavage ,rangement, courses pour ce soir et demain matin: il est vite 19h30 et je vous retrouve avant de dîner.
Deux cyclistes espagnols, puis un autre, et enfin un pèlerin italien,
Pierpaolo, sont arrivés ensuite. Nous serons donc 5 dans la maison.
L’italien souffre beaucoup des pieds.
Il a fait trente 30 km aujourd’hui, mais surtout, alors que nous devisions ensemble du parcours et que je lui expliquais en espagnol que j’avais perdu mon sursac, il alla a son bagage et me le rapporta. Il l’avait trouvé dans la forêt de pins avant Coca et je me confondis en remerciements, sans lui avouer la somme exorbitante que ce minuscule paquet de 260g m’avait coûté.
Je le déplacerai donc désormais vers l’intérieur du sac.
Dire que je devais, ce soir, être 7 km plus loin…
Bonne nuit, donc!
Un sacré chanceux pour le sac!!…finalement rien ne sert de courir il faut laisser faire le destin et l instinct du pèlerin.
coucou
super!!! la chance est avec toi !!
aujourd’hui – 7 km demain + 10 km ,je te fais confiance ,tu es le meilleur!!!
de caminarem hihihihihi ….
Non Suzanne, je suis seulement celui qui choisis inlassablement de marcher vers Compostelle.
Tu pourrais le faire aussi, comme n’importe qui. Le meilleur, c’est donc Coco qui nous ramène toujours au départ, même sans les flèches jaunes…