Le chemin vers Compostelle est (devrait être) physiquement plutôt facile. On est presque toujours sur le plateau à 800 m et les grands dénivelés sont rares. l’Espagne fait tout son possible pour que chacun puisse arriver au bout, quelIe que soit sa condition, offrant presque toujours un chemin très confortable. Ce n’est donc pas ça qui est difficile, mais plutôt la distance totale 800 km qui faite tranquillement, disons 10 km par jour, prendrai donc 80 j, soit 3 mois…Faut être disponible! Sans compter le budget. Donc ramené à un mois, on grimpe à 26 km/j? et 1 we de plus et nous voila à 25 km. CQFD. Les guides divers ne font pas autrement pour vous le mettre dans les congés payés. Un mois c’est bien, au delà c’est trop. Encore une limite psychologique mais on a l’habitude, on est plus au temps des pyramides.
Intermède: le chemin offre avant tout des rencontres passionnantes et je viens de manger avec Yves (64 and, 4eme Camino). On s’est racontés pendant 2 h, j’ai plus qu’a vous envoyer les photos du jour avant de tomber dans le sommeil…)
5:00 ce matin. Le premier s’en va discrètement (merci!) , je me rendors.
6:00, un telephone sonne quelque part dans l’auberge, l’agitation va commencer. J’hésite puis je vais faire ouioui car 1 wc pour 10 faut pas rêver!
Et cette fois, jen ai marre de parler anglais en espagne, j’abandonne rapidement les 3 jeunes américains qui me heurtent les neurones. Sportifs, va!
Seul dans la nuit encore noire à 7h, je vise un marcheur à lanterne et le file pour sortir du village. Au delà, la lune fera l’affaire. De toutes façons mon tendon me fais payer les 30 km d’hier et je peux à peine poser le pied droit, claudiquant comme un dahu.
3 km plus loin, c’est à « san nicolas du real Camino » que les matinaux dejeunent, par ici. Je me fends de 4,5€ pour un solide breakfast qui me tiendra pour 5 h de marche.
Le but , ce jour, c’est « el burgo ranero », soit 8 km au dela de l’arrêt classique des guides, pour éviter la foule et parcourir une distance raisonnable (voir plus haut). Et le jour arrivé, me revoila sur le chemin, toujours boitant mais en me tenant à une allure très raisonnable pour l’instant…
Qui est ce pèlerin mort sur le chemin?
Repas à Bercianos del réal Camino. 11:45’12:25. Bar ‘el Sueve’.
14:00 El Burgo Ranero.
Albergue municipale D. Laffi
Ce soir, resto el Peregrino, menu pelerin, rencontre avec Yves 18:30-20:30… pas de photo… désolé, je m’endors… je relirai demain, peut-être…
Bonne nuit Patrice. Récupère bien, pour pouvoir pousuivre ton camino…
Merci Marie. Quand le corps s’épuise et que la tête se vide, récupérer devient facile. Ce n’est pas le chemin qui est dur, c’est d’y entrer!