14 septembre 2022. de Terradillos de los Temparios à Burgo Ranero :32 km, en 06:30. D+=437m, pluie: 1h.
je démarre à 6h, ceux de la chambre me suivent de peu.
Il fait très doux, la pluie de la nuit s’est totalement arrêtée et il y a pas un brin de vent. Le silence serait total si de loin en loin je m’entendais pas un véhicule passer sur l’autoroute: l’absence de relief porte les sons à des kilomètres. Mon pied gauche se porte parfaitement bien pour l’instant et mon cerveau a choisi de ne s’intéresser qu’à mon mollet gauche, il faudra que j’achète une crème.
À 7h20 (6km) je rentre dans Saint-Nicolas real de Camino ou je prend enfin un petit déjeuner avec tostadas (pain grillé) qui me ravit.
9h arrivé à Sahagun(13 km). Arrêt pour un jus de fruits une part de tortilla, dans ce café fétiche où, arrivant de Madrid, en 2018, j’avais décidé de rentrer en France, à l’envers pour ne pas intégrer le flot de pèlerins: Je reprends le temps de la réflexion: et si je repartais vers Madrid? Mais je me souviens aussi le froid et la solitude sur ce haut plateau couvert d’éoliennes.
La pluie arrive, il faut choisir. Je continue tout droit pour traverser Sahagun et me dirige vers Léon, 3 jours de marche . Et si le temps restait mauvais, j’aurais la bas un train direct pour Madrid, le coeur de l’Espagne.
Devant ce monument, Mon ami Eddy, le grand sportif, me demande où se trouve l’office de tourisme car il existe à Sahagún un certificat pour la moitié du camino Frances. Je suis donc à la moitié de ce chemin, c’est toujours un moment interessant mais je ne vois pas l’intérêt de l’immortaliser avec un bout de papier. Je le lui dit, ajoutant que l’essentiel c’est d’avoir marché et d’être là. Mais c’est peut être important pour lui, je lui souhaite un bon chemin, on se reverra sûrement dans les jours prochains.
9h40 la pluie commence. Sans m’arrêter, j’enfile ma jolie cape de pluie que j’avais préparée à l’extérieur de mon sac.
Voilà mon village étape. 32 km en 06:38h de marche, soit une moyenne de 4,8 km/h avec 1 h de pluie soutenue…. Et une ampoule ( qui m’a laissé assez tranquille)… et un mollet qui cherche l’abandon…
Je sais, ça ne vous dit pas grand chose, depuis votre canapé, mais ça signifie que la seule chose que l’on fait, sur son chemin, c’est marcher, marcher, marcher. Le reste, ce que l’on doit raconter, les arrêts, les repas, les rencontres, ce n’est là que pour amuser la galerie. Si ce blog était honnête, je ne vous mettrai que le tableau d’en haut, copié de mon gps (Alpine Quest) et vois sauriez de suite ce que j’ai fait aujourd’hui: relier deux villes entre elles, en marchant.
La distance parcourue vous dirait que les pieds ne vont pas trop mal et que le dénivelé était faible. Que je me suis parfois arrêté pour boire et me restaurer sinon je serais raide, allongé au bord du chemin.
Voilà, t’avait rien a dire mais on en a parlé quand même.
Allez, viens petit, il est tard, on rentre.